Le Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le SIDA estime toutefois que le registre de cancer au Cameroun, faute de moyen, peine à être actualisé.
Le Cameroun est dans la célébration de la semaine nationale de lutte contre le cancer. Dans le quotidien Emergence de ce 27 mai 2014, le secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer, le Pr. Doh Anderson Sama, estime que selon les sources venant des structures hospitalières, le Cameroun enregistre « à peu près 14.000 nouveaux cas par an avec 25.000 personnes qui vivent avec le cancer. » D’après l’ancien directeur général de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé à Ngousso, il faudrait relativiser ces chiffres qui pourraient être plus importants. « Le registre de cancer, faute de moyens peine à être actualisé. Pourtant, c’est ce document qui permet d’évaluer la lutte contre le cancer », confie-t-il.
De manière générale, le Secrétaire permanent du comité national de lutte contre le cancer, structure créée en 2002, dit observer un manque criard de moyens dans la lutte contre cette maladie au Cameroun ainsi qu’une faible formation des ressources humaines dans le domaine. « Aujourd’hui, le personnel formé pour prendre en charge les malades de cancer se compte du bout des doigts », indique-t-il. La gent masculine camerounaise souffrirait davantage du cancer de la prostate, du foie et du ganglion, tandis que du côté des femmes, c’est le cancer du col de l’utérus et des seins qui est le plus répandu. La recherche médicale qui a déjà permis de mettre au point un vaccin pour le col de l’utérus devrait bientôt être mis à disposition des camerounaises, assuré le Pr. Doh Anderson Sama. En guise de conseil, « rien qu’une bonne alimentation associée à quelques exercices physiques peut permettre de prévenir cette maladie. Dans le même temps, la population doit se faire dépister », conseille le Professeur de médecine.

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