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Procès en appel d’Ahmed Abba: France médias monde dans l’impatience

Le groupe médiatique auquel appartient Radio France internationale a exprimé, ce week-end, son vœu de voir le procès de son…

Le groupe médiatique auquel appartient Radio France internationale a exprimé, ce week-end, son vœu de voir le procès de son correspondant s’ouvrir le plus tôt possible.

Le groupe France médias monde, s’engage à continuer à défendre le journaliste camerounais Ahmed Abba. Celui-ci attend l’ouverture de son procès à la Cour d’appel du Centre, suite à sa condamnation, le 25 avril dernier, à dix ans de prison et à 56 millions de F CFA d’amendes pour «non-dénonciation d’actes de terrorisme» et «blanchiment de produits de terrorisme». Par la voix de sa présidente, Marie-Christine Saragosse, le groupe a émis dimanche, 30 juillet, le vœu de voir les procédures y afférentes s’ouvrir le plus tôt possible.

«Toujours à vos côtés, nous attendons que le procès en appel s’ouvre le plus rapidement possible. Ce procès, nous en sommes convaincus, permettra de faire la preuve que les charges encore retenues contre vous sont sans fondement et que vous n’avez fait qu’exercer votre métier de journaliste dans un contexte difficile», a indiqué Marie-Christine Saragosse, dans une lettre adressée au correspondant en langue haussa.

Dimanche, cela a fait deux ans jour pour jour que ce journaliste a été arreté et placé en détention. Son procès s’est ouvert au Tribunal militaire de Yaoundé le 29 février 2016, un an après son interpellation. Il était poursuivi pour «complicité de terrorisme», «apologie du terrorisme» et «non-dénonciation des actes de terrorisme». Il lui était reproché d’avoir été en contact avec des membres du groupe islamiste Boko Haram et de ne les avoir pas dénoncés auprès des autorités, de s’être trop souvent retrouvé sur les lieux des attentats, d’avoir fourni des informations aux terroristes, et de s’être retrouvé avec un téléphone appartenant à une victime de la secte Boko Haram. «La justice camerounaise a écarté les charges principales de «complicité d’actes terroristes» et «d’apologie» qui étaient passibles de la peine de mort. La prison à perpétuité a, elle aussi, été écartée. Mais vous avez été condamné à 10 ans de prison en avril dernier» se désole Marie-Christine Saragosse.  Le conseil de la défense entend faire annuler la décision du Tribunal militaire.