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490.000 grossesses non-planifiées enrégistrées au Cameroun en 2013

Les statistiques sont issues d'une récente étude conduite par l'Institut de formation et de recherche démographique (Iford) Une étude réalisée…

Les statistiques sont issues d’une récente étude conduite par l’Institut de formation et de recherche démographique (Iford)

Une étude réalisée par l’Institut de formation et de recherche démographique (Iford) révèle que le Cameroun peut économiser 2,7 milliards de FCFA chaque année, en satisfaisant de moitié les besoins contraceptifs modernes, a appris la PANA au cours de la présentation de ladite étude, mardi à Yaoundé.

L’étude, qui a été réalisée avec l’appui de l’Institut américain spécialisé dans la promotion de la Planification familiale (Guttmacher Instute) a pour objectif «d’aider les décideurs à améliorer le bien-être des femmes au Cameroun », a expliqué le chercheur, enseignant à l’Iford et principal contributeur dans l’étude, Gervais Bininguisse.

L’Enquête démographique de santé révèle qu’en 2011, 782 femmes sur 100.000 Camerounaises ont perdu la vie alors qu’elles donnaient naissance à un enfant, soit 6.000 décès de femmes chaque année. L’Iford et ses experts pointent du doigt le non-accès à des services modernes de Planification familiale de qualité comme une cause de cette situation.

Sur 490.000 grossesses non-planifiées signalées au Cameroun en 2013, au total, 80% l’ont été chez les femmes n’ayant pas eu accès aux méthodes modernes de contraception. 175.000 de ces grossesses ont conduit à des avortements clandestins pour la plupart. Dans la même période, 21% de naissances enregistrées n’ont pas été planifiées, a-t-on appris de sources proches de la recherche de l’Iford.

Le directeur de la Recherche internationale du Guttmacher Institute, Akinrinola Bankole et Hélène Kamdem et Gervais Beninguisse de l’Iford, s’accordent sur la fait que la population reste un élément important du développement.

Cependant, ils pensent que la Planification familiale permet d’épargner de l’argent pour le réinvestir dans des projets qui bénéficieront à tout le monde afin de briser les inégalités sociales. C’est ainsi que l’étude révèle que 2,7 milliards de FCFA peuvent être économisés chaque année, si la moitié des besoins contraceptifs sont satisfaits au Cameroun.

L’étude a été présentée au ministère de la Santé publique et aux acteurs de la Société civile afin qu’ils se l’approprient. Pour la Coordinatrice du Programme de réduction de la mortalité maternelle, le Dr Martina Baye, les résultats de cette enquête pourront être présentés au Premier ministre et au président de la République, en vue de l’amélioration du budget pour la Planification familiale. Un budget qui représente jusqu’ici 1% de l’enveloppe globale nationale.

Elle rappelle que la réduction de la mortalité maternelle, qui est passée de 669 cas pour 100.000 à 782 pour 100.000 entre 2006 et 2011, passe par la Planification familiale, les soins de qualité pour les femmes en âge de procréer et l’accès aux soins d’urgence en cas de complication.

L’Enquête démographique de santé révèle qu’en 2011, 782 femmes sur 100.000 Camerounaises ont perdu la vie alors qu’elles donnaient naissance à un enfant
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