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50 ans du Cameroun, El Hadj Adamou Badjo se souvient des années d’indépendance

"Nous sommes très fiers de vaquer librement à nos occupations personnelles et à procéder aux mariages interethniques" Comment avez-vous vécu…

« Nous sommes très fiers de vaquer librement à nos occupations personnelles et à procéder aux mariages interethniques »

Comment avez-vous vécu l’indépendance de l’Etat du Cameroun à Ngaoundéré ?
L’accession du Cameroun à l’indépendance c’était l’un des grands évènements de la vie de notre pays. A l’époque, nous étions tous jeunes, on était à l’école dans la ville de Ngaoundéré, et la ville était très petite pour contenir l’euphorie des populations partout dans les foyers, dans les ménages d’entendre que le Cameroun est libre et indépendant. Tout le monde avait sa liberté, on pouvait se déplacer d’une ville à une autre sans être inquiété.

Mais compte tenu du contexte de l’époque dans lequel atmosphère cette indépendance est intervenue, n’aviez vous pas quelques frayeurs ?
Au départ on avait trop peur comme on entendait parler de maquisards de gauche à droite, les gens devaient venir se retrouver à Ngaoundéré pour nous décimer complètement alors que ce n’était pas le cas. C’est lorsque le président Ahidjo était à Garoua, où il avait réuni toutes les autorités traditionnelles, administratives et religieuses pour leur parler de l’indépendance de notre pays que nous avons compris la réalité de ce qui venait de se passer.

Une fois rassurés par le Président de l’époque à Garoua, les populations de Ngaoundéré sont rentrés dans l’Adamaoua, qu’est-ce qu’elles ont fait concrètement pour magnifier cette indépendance ?
Après cette grande information et après le retour de Garoua, les populations du grand nord et pas seulement de Ngaoundéré ont crée les places des fêtes appelées « places de l’indépendance ». Pour célébrer cette fête de l’indépendance à ces endroits précis, il y avait des chevaux, les lamibés, on était très fiers, c’était une très grande fête dans tous les foyers. Vous constatez que Ngaoundéré est devenue aujourd’hui un grand centre d’intégration nationale consolidé effectivement par le Président Paul Biya qui s’est investi véritablement comme un artisan pour la paix et le développement. Nous sommes très fiers de vaquer librement à nos occupations personnelles et à procéder aux mariages interethniques grâce à l’intégration nationale.

El Hadj Adamou Badjo
Journalducameroun.com)/n