Adamou Ndam Njoya: «Le Cameroun actuel est un Etat monarchique»

Le candidat de l'Equipe Républicaine a sillonné le Grand Nord. Il en a aussi profité pour s'entretenir avec les médias.…

Le candidat de l’Equipe Républicaine a sillonné le Grand Nord. Il en a aussi profité pour s’entretenir avec les médias. Morceaux choisis.

Quelles sont les raisons de votre périple dans le Grand Nord?
Nous sommes en pleine campagne électorale et nous sommes venus pour dire à nos compatriotes du grand Nord que je suis le candidat de l’Equipe Républicaine et Démocratique. Ce candidat est celui de tous les républicains par rapport à la dynamique que nous devons connaitre dans notre pays en ce qui concerne la gestion de la chose publique, la gestion économique, la gestion de nos ressources. Je suis venu proposer aux populations de sortir de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui et qui résulte du système de confiscation du pouvoir au niveau de nos institutions, où l’exécutif est assuré par le président de la république et un premier ministre qui est tout sauf un chef de gouvernement. Nous sommes venus dire à nos militants qu’il faut revoir la constitution et appliquer la séparation des pouvoirs, avec notamment un chef de l’Etat qui n’est pas chef du gouvernement et un premier ministre issu des élections législatives et responsable devant le Parlement. Dans le Cameroun actuel, on vit dans un système d’exclusion dans la mesure où les hauts fonctionnaires et les responsables sont tous issus du parti au pouvoir. Dans ce cas de figure, ils ne peuvent plus assumer la continuité du service public et il est dès lors difficile de lutter contre la corruption dans la mesure où ceux qui sont à la base du mal appartiennent au même parti politique. Les autres camerounais sont exclus de la chose publique.

Que pense l’UDC d’Election Cameroon?
On dit d’Elecam qu’elle est indépendante mais en réalité elle ne l’est pas. Les véritables acteurs d’Elecam ne sont pas ceux là qui sont à la direction générale, mais c’est plutôt le RDPC à travers le ministère de l’administration territorial et de la décentralisation. Par ailleurs, Elecam est envahi par les militants du RDPC, ce qui n’obéit pas aux valeurs républicaines et de transparence du jeu électoral. Tout le monde est embrigadé, il n’y a pas vraiment d’initiatives qui puissent contrôler ou remettre en cause certaines situations. Il y’a quelques personnes qui osent remettre les choses en cause mais elles sont étouffées. L’organisation des élections est contrôlée par le parti au pouvoir grâce aux administrateurs qui étouffent le travail d’Elecam.

Le 09 octobre, un vote sanction?
Nous sommes venus dire que le vote du 9 octobre doit être un vote sanction pour dire aux fossoyeurs de la république que nous en avons marre. Il faut revenir à cette situation où les camerounais doivent reprendre les choses en main afin de gérer dans la transparence nos ressources.

Quels sont vos projet en ce qui concerne la jeunesse et de l’emploi?
Les problèmes de la jeunesse ne sont pas pris en compte par les dirigeants actuels. Les jeunes ont besoin d’emploi. Dans notre projet de société nous envisageons la création de deux millions d’emplois nouveaux dans les trois prochaines années grâce à la décrispation du climat des affaires, la réforme fiscale et douanière, à la garantie du respect accordé à la diaspora d’investir au pays et au lancement des grands chantiers.

NDAM NJOYA boudé par la Crtv télé?
Qu’un candidat à l’élection présidentielle vienne à Garoua et que la télévision nationale (CRTV) se débine, cela est inadmissible. Ce n’est pas démocratique, ce n’est pas républicain et nous dénonçons cela car les médias publics doivent être complètement au service des candidats. Par ailleurs, nous remercions les médias privés pour les efforts qu’ils font.

Un appel à l’endroit des électeurs et des autres formations politiques?
J’en appelle à un sursaut démocratique de la part de ceux là qui sont resté dans le système du parti unique, qu’ils ne trichent pas, qu’ils ne fraudent pas, qu’ils ne falsifient pas les procès verbaux et n’obligent pas les gens à voter pour eux.

Adamou Ndam Njoya: «Le Cameroun actuel est un Etat monarchique»
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n