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Affaire des faux reçus à l’université de Soa: L’administration sans reproches?

Retour sur l'intervention du Recteur et celle d'un représentant des étudiants L'administration mise en cause Selon de nombreux étudiants, le…

Retour sur l’intervention du Recteur et celle d’un représentant des étudiants

L’administration mise en cause
Selon de nombreux étudiants, le scandale des faux reçus de paiement qui a fait l’objet de nombreuses discussions dans l’opinion publique de Yaoundé la capitale du Cameroun, serait une fuite en avant de l’administration universitaire. Il s’agit d’une situation constatée de fraude, a déclaré le Recteur Jean Tabi Manga dans une interview accordée à la radio nationale. Le responsable précise que lors de la vérification des comptes, on s’est rendu compte que le nombre d’étudiants recensés était plus important que les sommes perçues aux titres de droits universitaires (les frais payés pour bénéficier aux services estudiantins). De nombreux étudiants ont confié au site journalducameroun.com, que dans l’ensemble le Recteur n’avait pas concrètement présenté la situation. Les étudiants ne remettent pas en cause, l’hypothèse qu’il y ait eu fraude. Ils regrettent tout simplement le fait que la principale piste exploitée pour justifier le déficit dans les caisses de l’université soit celle associant le fait à une pratique frauduleuse les étudiants. En réalité, l’affaire éclate aujourd’hui, mais cela fait un bon bout de temps que le sujet est évoqué et bien avant la dernière note du Recteur on demandait déjà aux étudiants de se faire contrôler affirme un des étudiants.

Une simple collaboration de la banque aurait suffit
L’administration de la banque a refusé de commenter la situation. Nous ne sommes pas habilités à parler de cette affaire aux journalistes, a répondu une dame à l’agence centrale à Yaoundé. L’enquête menée sur le circuit des paiements de ces droits universitaires pourrait rendre crédibles les allégations des étudiants sur cette affaire. Pour payer ses droits universitaires, l’étudiant retire une fiche de versement auprès de l’administration et se dirige vers la banque.

A la banque il remet l’argent et la fiche de versement en trois parties, une pour l’administration de l’université, une pour la banque et une pour l’étudiant qui effectue le versement. Logiquement donc, la banque peut clairement déterminer ceux des étudiants qui ont payé et ceux qui ne l’ont pas fait en vérifiant ses bases de données. Un jour j’ai perdu mon reçu de paiement et je voulais que la banque me donne un double. J’ai donné mon nom et mon matricule et la banque m’a établi une copie qui était signée cette fois-là par deux personnes et j’ai payé près de 7 000 FCFA affirme une étudiante.

Aucun cas de fraude présenté après plusieurs jours de vérification
Cette déclaration démontre qu’il existait une possibilité pour l’université de se rapprocher de la banque partenaire et de lui demander une liste de noms des étudiants auprès desquels elle aurait collecté et perçu des droits universitaires. Cela aurait évité la suspension de la préparation des examens et le recommencement d’une longue campagne de vérification. Seuls les étudiants dont les noms ne figurent pas sur les fichiers de la banque auraient été invités à se justifier. Des observateurs affirment que la mise sur pied d’une telle opération par l’université aurait coûté cher en termes frais bancaires. D’un autre côté, certains ont évoqué l’hypothèse selon laquelle les disques durs d’ordinateurs contenant ces données auraient été dissimulés. Une hypothèse écartée par des analyses précisant que dans ce cas l’université aurait eu les pleins droits de contraindre son partenaire bancaire de l’aider gratuitement à démasquer les fautifs. Aujourd’hui il est très difficile d’établir les responsabilités. L’administration de l’université n’aurait selon certaines sources pas encore requis le concours de la police judicaire. Le scandale des faux reçus implique un manque à gagner de 100 millions FCFA. Depuis le début de la vérification des reçus lancée par l’administration de l’université, un seul faux reçu n’a pas encore été retrouvé et présenté au public. Les examens sont sensés débuter lundi le 05 juillet prochain. Un nouveau report est envisagé, si tant est-il que le problème des reçus reste pendant.

Des étudiants dans un amphi
Journalducameroun.com)/n