Ce n’est pas la fin du calvaire pour les époux Chesnel car les filles pourraient retourner au Cameroun…
Vendredi dans la soirée, Marie et Réné Chesnel ont appris que leurs deux filles camerounaises âgées de 15 et 17 ans ont pu quitter le domicile de leur ravisseur. Celui-ci réclamait aux Angevins une somme de 6000 euros en échange de leurs filles (lire Ouest-France de mercredi). Leur ravisseur, un homme qui pourrait appartenir à un réseau de trafiquants d’enfants, a reçu un appel jeudi soir des services chypriotes de l’immigration lui indiquant qu’un contrôle imminent allait avoir lieu chez lui. Par peur d’être pris, il a préféré laisser les deux adolesccentes s’échapper. Elles ont été prises en charge par une étudiante qui leur a offert l’hébergement pour la nuit.
Dans la journée d’hier, un journaliste de Nicosie a pu les conduire dans un centre d’hébergement où elles ont été accueillies. « Le tout est de savoir maintenant si elles vont pouvoir quitter Chypre pour rejoindre la France ou si on va les renvoyer vers le Cameroun, leur pays d’origine », s’inquiète René Chesnel, le beau-père des deux filles.
Son épouse Marie avait fui le Cameroun en 2003 en laissant ses deux filles, privées de visa, dans sa famille. Les années ont passé et Marie a eu du mal à convaincre la justice française que ses deux filles restées en Afrique étaient bien les siennes. Avec son mari, elle a donc décidé de faire appel à quelqu’un qui se disait évêque pour faire passer ses enfants en échange d’une somme d’argent. « Ça nous a couté 20 000 €. »
Le « transfert » s’est mal passé puisque les deux ados sont restés à Chypre, chez un particulier menaçant. Reste à savoir si les autorités chypriotes pourront procéder à l’arrestation du kidnappeur et démanteler ce réseau de trafiquants.
