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Afrique centrale : Les chefs d’Etat se retrouvent enfin !!!

Plusieurs chefs d'Etat de la sous-région arrivent ce vendredi 15 janvier 2010 à Bangui où aura lieu la rencontre Enfin…

Plusieurs chefs d’Etat de la sous-région arrivent ce vendredi 15 janvier 2010 à Bangui où aura lieu la rencontre

Enfin réunis
Initialement prévu pour novembre 2009, ce sommet a été plusieurs fois reporté. Dans un entretien à la télévision privée Africa 24, le président Bozizé avait évoqué un conflit d’agenda avec la conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague du 7 au 18 décembre pour justifier ce report. Magré l’ambiance festive des préparatifs, les experts prédisent des débats houleux. Emmenés par la Guinée équatoriale, certains pays recommandent qu’on revienne sur le « consensus de Fort Lamy » qui octroie de façon permanente le poste de gouverneur de la BEAC au Gabon, pour instaurer une gouvernance tournante. Toutefois, des sources proches de ce dossier sont d’accord pour affirmer qu’il est peu probable que lors de ce sommet de Bangui, les chefs d’état se prononcent pour la formule tournante. Pour calmer les appréhensions, le Gabon aura la délicate tâche de choisir un remplaçant crédible pour Philibert Andzembe. Cité à plusieurs reprises, Alexandre Hughes Barro Chambrier sera officiellement proposé par le président Ali Bongo. On se souvient qu’il a déjà été «présenté» au président Paul Biya par le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui le 12 novembre 2009 dernier. Barro Chambrier accompagnait Paul Toungui, porteur d’un message du président Ali Bongo à son homologue camerounais.

La rencontre jugée trop courte
Si ces soutiens se vérifient le 30 novembre prochain à Bangui, c’est ce professeur agrégé d’économie, ancien Administrateur du Fonds Monétaire International (FMI) à Washington où il représentait 24 pays africains, et ministre délégué à l’économie, des Finances, Budget et de la Privatisation, qui succédera à Philibert Andzembe. Autre épine, la délicate question de l’intégration qui reste un véritable problème dans la sous-région. Le bilan de l’intégration est pour l’instant peu réjouissant, se caractérisant surtout par des initiatives non coordonnées, des conflits politiques et économiques et des faibles échanges commerciaux. Selon le dernier rapport sur le développement en Afrique, seulement 3% des échanges se font entre les pays de la CEMAC. Selon certaines analyses, l’antagonisme entre certains dirigeants reste le grand obstacle.

De nombreux points d’achoppement
Cependant, d’autres analystes observent que certains des facteurs extérieurs et intérieurs qui ont freiné cette intégration par le passé se sont quelque peu résorbés ces dernières années. Très récemment, la Banque Africaine de développement a accordé un prêt pour la construction d’une route qui relirait le Cameroun au Congo. A l’occasion du sommet de Copenhague, les six pays d’Afrique centrale qui appartiennent aussi au bassin du Congo, deuxième poumon de la planète ont fait l’objet de sollicitations particulières de la part du président français Nicolas Sarkozy. Par ailleurs, on peut citer de nombreux points de divergence apparents ou latents: La fusion des bourses de Douala et de Libreville, l’affaire opposant le groupe Fotso et le gouvernement équato-guinéen, le traitement des camerounais dans certains pays de la sous-région (Tchad, Guinée équatoriale et même Gabon)… Les discussions risquent d’être serrées. Le Cameroun voudrait être le moteur économique de la sous-région grâce à la dynamique de sa bourgeoisie nationale. Le président Obiang Nguema ne manque plus d’ambitions depuis la découverte du pétrole aux larges des côtes équato-guinéennes. Denis Sassou Nguesso pourrait s’estimer être le « successeur naturel » de Bongo en Afrique centrale.
La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est une organisation internationale regroupant plusieurs pays d’Afrique centrale, créée pour prendre le relais de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC). Le traité instituant la CEMAC a été signé le 16 mars 1994 à Ndjamena (Tchad) et est entré en vigueur en juin 1999. Son siège est à Bangui (République centrafricaine.)

François Bozizé, hôte de ce sommet de la Cemac
prc.cm)/n