Agriculture camerounaise: les raisons d’espérer

Les annonces faites par le chef de l'Etat au comice d'Ebolowa donnent des raisons d'espérer Les innovations annoncées dans le…

Les annonces faites par le chef de l’Etat au comice d’Ebolowa donnent des raisons d’espérer

Les innovations annoncées dans le domaine agropastoral par le chef de l’Etat dans son discours d’ouverture du comice d’Ebolowa démontrent à suffisance la place de l’élevage et l’agriculture dans notre économie. Le désenclavement de certains bassins de production, la création d’une banque agricole, la création d’une usine de fabrication d’engrais et la mise sur pied d’une usine de montage des tracteurs permettront à coup sûr aux paysans camerounais de passer à une agriculture de seconde génération. Et du coup, les goulots d’étranglement qui ont longtemps étouffé les ambitions tel que le financement de notre agriculture peuvent trouver des solutions. Avec la banque agricole, les seigneurs de la terre ont désormais la possibilité d’étendre les acquis pour une production plus accrue. C’est aussi comme l’a souligné le chef de l’Etat, l’opportunité de créer des petites et moyennes entreprises ou PME agricoles.

Avec plus de 500 milliards de francs CFA dépensés chaque année pour importer du riz, de la farine, du blé etc., « il est temps que cela cesse ». Sur 9 millions 200 mille hectares de terre favorables à l’agriculture, seulement 1 million 800 mille hectares sont exploités, soit 26% des surfaces cultivables du Cameroun. Un autre espace qui ne saurait passer inaperçu, c’est la terre irrigable dont le potentiel dans notre pays est estimé à 240 000 hectares. La terre irrigable est une terre qui reçoit de l’eau tirée d’un cours d’eau lointain. Seulement 35 000 hectares de cette superficie est irriguée aujourd’hui, soit 18 % de son potentiel. Ce qui laisse suffisamment d’espace pour les futures exploitations agricoles à l’échelle industrielle et surtout aussi dans le cadre d’une agriculture intensive.

Comme on le constate, plus de la moitié de notre terre propice à l’agriculture est loin d’être exploitée, la sécurité alimentaire aussi est loin d’être un acquis. Pourtant, ce n’est pas la volonté qui manque chez nos agriculteurs. Ici et là, l’on déplore le manque de moyens qui permettent d’entreprendre une agriculture d’envergure. Le cas de Souley Baraya, cet agriculteur du département du Faro et Déo dans la région de l’Adamaoua, propriétaire à lui seul de 78 hectares de culture à l’aide d’un seul tracteur est un spécimen rare. Reste à espérer que la banque agricole trouvera une juste proportion pour un taux et un délai de remboursement qui soit à la hauteur d’un citoyen agriculteur.

Image d’illustration
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