L’artiste camerounais qui vit dans la région du nord du pays, vient d’offrir au public son second opus intitulé: « Obéissance »
Le milieu musical nord camerounais n’a pas encore fini de nous égrainer son chapelet de chanteurs. Talentueux pour certains ou médiocres pour d’autres, inspirés pour quelques un ou totalement hors gamme pour d’autres. C’est dans cette cacophonie que l’artiste Papa Kouby, «le messager de Koutaba», vient de commettre son deuxième album solo. Depuis la savane sahélienne du Nord Cameroun où il réside depuis 2006, Mountap Mbémé Yaoucouba de son vrai nom, propose aux mélomanes un second opus de 10 titres baptisé « Obéissance ». Entièrement réalisé à Garoua, Papa Kouby s’est donné les moyens de proposer un album varié, au niveau des rythmes. Ainsi donc, makossa, zouk et folklore Bamoun s’entremêlent dans une parfaite cohésion pour produire au final une kyrielle de belles mélodies. «Obéissance» est donc un album abouti sur le plan musical. Et ce résultat est aussi le fruit de la participation d’instrumentistes tels que l’honorable Jules à la basse, Cédric et le doyen Zouzabé Esaï à la guitare solo, Walter H aux arrangements à la prise de son et au mixage.
Les textes et les thématiques abordées dans «Obéissance» sont variés. Dans la chanson «Valeur de femme», Papa Kouby exhorte au respect envers la femme. Sur le second titre de l’album, «Mariage», il soutient l’importance du mariage et prône le respect mutuel entre les couples. Par la suite il rend «Hommage aux enseignant» et chante également la douleur qui découle d’une «Déception» amoureuse. Dans la chanson «Obéissance», qui donne son nom à l’album, Papa Kouby encourage les jeunes à respecter les aînés et les institutions. Plus loin dans la chanson « Encombrement scolaire», le chanteur critique le système éducatif en Afrique qui devrait être repensé. Le «messager de Koutaba» se pose également comme la voix des jeunes sans voix lorsque, dans la chanson «Pleurs des jeunes», il dénonce le chômage des jeunes diplômés et la clochardisation donc ils sont victimes de la part des pouvoirs publics.

Dans cet album, Papa Kouby a tenu également à remettre au goût du jour le «Kaçé soudé», rythme donc il est le créateur. L’album «Obéissance» est produit par le groupe Kirikou que dirige l’entrepreneur culturel camerounais Rodrigue Garsilo. Ce dernier vient de doter la ville de Garoua d’un studio d’enregistrement professionnel.
