Communiqué du collectif Code sur la situation du journaliste suite à la diffusion du rapport sur les biens mal acquis
Depuis la publication du rapport de l’ONG française CCFD-Terre Solidaire sur les biens mal acquis, dont les pages 102 à 106 sont consacrées au Cameroun et principalement aux nombreux biens mal acquis par le dictateur Paul Biya et sa famille, Le CODE apprend que le journaliste Jean Bosco Talla, dont le rapport du CCFD a été alimenté entre autres par l’excellent travail, et qui a également enquêté sur les biens du chef du régime camerounais et de sa famille, est actuellement la cible du régime RDPC-Biya. Les thuriféraires de ce régime, en tête desquels se trouve M. Biyiti Bi Essam, ministre de la communication et de la sécurité des devises, ont quasiment mis à prix la tête du journaliste. M. Talla fait l’objet de toutes sortes de menaces, des traditionnels coups de fils anonymes aux menaces de mort à prendre très au sérieux. En effet, le CODE rappelle que M. Jean Bosco Talla a déjà fait l’objet d’un enlèvement à Zoétélé suite à ses enquêtes sur les biens mal acquis des barons du régime, dont ceux de M. Abah Abah, actuellement sous les verrous pour corruption.
Le CODE alerte l’opinion publique internationale et nationale sur la réelle situation de danger mortel dans laquelle vit actuellement M. Jean Bosco Talla, et appelle toutes les organisations internationales de défense des droits humains à redoubler de vigilance sur la situation du Cameroun, en ce moment crucial où le régime camerounais compte étouffer toute voix qui éclairera sa nature sanguinaire et corrompue pour s’assurer une visite du dictateur Biya en France. En effet, le danger pour la vie de M. Talla est d’autant plus grand que le rapport du CCFD sur le Cameroun, tombe justement au moment où l’autocrate camerounais prépare activement ce voyage officiel en France.
Le CODE en profite pour appeler tous les Camerounais patriotes et démocrates de la diaspora, à se préparer à prendre congé et à acheter leurs titres de transports pour aller manifester massivement en France, au moment indiqué, contre la dictature de M. Biya et du RDPC. Le CODE appelle également toutes les organisations de défense des droits humains, de défense de rapports plus respectueux et démocratiques entre la France et l’Afrique, à dénoncer la caution que le gouvernement français, plus françafricain que jamais, s’apprête à donner au dictateur camerounais, dernier baron d’une génération finissante de la Françafrique.
