Pleins de projets dans la tête, un capital sympathie au dessus de la moyenne, découvrez Alice A.
Elle s’appelle Alice Abeng, camerounaise née a Mbalmayo dans le département du Nyong et Mfoumou dans la région du centre. Au fil des années, elle a tissé sa toile commerciale dans l’environnement parisien. Alice est à la tête de deux restaurants parisiens. Restaurants ethniques dira t-on. Il s’agit en effet de deux établissements qui servent des spécialités camerounaises et africaines. Mais comment fait on pour trouver sa voie, pour s’épanouir et surtout pour être patron dans un pays qui n’est pas le sien, qui plus encore ne facilite pas la tâches aux immigrés? C’est la question qu’on a posé à Alice Abeng. La réponse? Elle se trouve dans son histoire.
Après des études primaires à Mvolyé et le lycée à Biyem assi à Yaoundé, Alice Abeng est envoyée à l’internat Christ Roi d’Obout sur la route de Mbalmayo. Elle y fait les classes de 5e et 4e. Alors qu’elle passe en classe de 3e, elle quitte le Cameroun pour aller vivre à Cotonou. Elle y ferra les classes de 3e à Tle mais n’obtient pas son baccalauréat et abandonne les études.
Vendre, travailler et gagner de l’argent sont ses mots d’ordre. C’est alors que la jeune femme décide de se lancer dans le commerce et monte sa première entreprise. Elle achète à Cotonou, vend à Yaoundé, rachète à Yaoundé pour vendre à N’Djamena: Textiles, pagnes, vêtements, bijoux… Sa passion pour le voyage l’aide dans cette aventure.
Nous sommes en 2000. Invitée par des amis, elle arrive en France pour fêter son anniversaire, elle ne retournera pas en Afrique. Pendant deux ans elle est au service de ses amis qui vendent des logiciels de gestion avant d’être recrutée en 2002 par l’entreprise américaine Show case qui offre les mêmes services. Deux ans plus tard, Alice quitte cette société parce qu’elle veut monter son affaire. C’est le début de l’aventure Ebn Lodge qui mettra deux ans dans les tiroirs avant de voir le jour. Il s’agit d’un restaurant africain avec un fond gastronomique camerounais. Situé en plein c ur de Paris dans le VIe arrondissement, le chef est un produit des meilleures écoles du Cameroun et de Paris. Il utilise ici l’expérience qu’il a acquis dans plusieurs pays Africains et en France. En proposant une carte simplifiée au maximum, il tire des produits frais du marché une saveur inégalé.
L’expérience Ebn lodge donne naissance à un autre restaurant dans le même style. En 2008, Alice Abeng reprend le Masaï Mara, très beau restaurant connu de la place parisienne. Aujourd’hui, les projets, elle en a plein comme l’édition de ce livre de cuisine un peu particulier. Ou encore, l’organisation de journées africaines du VIe arrondissement.
