L’initiative est de la maison mère de l’entreprise «Sic cacao», qui a présenté son produit de qualité made in Cameroun au salon de la confiserie de Cologne
Du bon cacao «Made in Cameroon» par les Suisses
Depuis le 29 janvier 2012, Barry Callebaut, la maison mère du groupe Sic cacao, une entreprise basée à Douala la capitale économique du Cameroun, et spécialisée dans la première transformation du Cacao, fait découvrir aux visiteurs du salon international de la confiserie (ISM) à Cologne en Allemagne, la grande qualité des produits dérivés du cacao camerounais. Ces produits sont les premiers depuis le lancement du programme de partenariat pour une meilleure qualité (QPP) du Cacao, au Cameroun par l’entreprise suisse, leader du secteur. Le chocolat au lait produit à partir du cacao aux fèves rouges du Cameroun a un goût unique. C’est le fruit de la fertilité de ses terres, mais aussi le goût unique d’une terre volcanique. Il est vrai que nous y ajoutons une technique supplémentaire de séchage, affirme un communiqué de l’entreprise suisse. Barri Callebaut a débuté son programme de partenariat pour la qualité (QPP) du Cacao en Côte d’ivoire. Le programme qui s’est étendu dans d’autres pays africains producteurs dont le Cameroun, a pour but de former des planteurs, à l’usage des techniques qui permettent un accroissement de la qualité et de la quantité de la production. Le programme permet une augmentation des revenus et de meilleures conditions sociales de vie. Les résultats aujourd’hui présentés dans le cadre de ce salon international semblent témoigner du succès de l’opération. Le Cameroun semble retrouver de sa superbe dans le domaine avec son cacao unique au monde, en raison de sa couleur rouge et de la richesse de ses fèves en beurre. Mais inversement, la production camerounaise souffre encore de beaucoup de problèmes. Alors que l’exigence de qualité s’est accrue sur le plan international, les producteurs camerounais eux ont conservé des pratiques aujourd’hui dépassées. Les plantations qui sont souvent la propriété des petits producteurs qui ne bénéficient pas d’investissements d’échelle et sont par conséquent minimalement entretenues.
Un soutien limité des politiques
Le 30 janvier 2012, des responsables d’associations de producteurs ont fait savoir qu’une attaque de chenilles dans la région de Mamfe (Sud-ouest), avait détruit une bonne partie des feuilles, faisant peser des risques sur la production. Les champs n’ont été sauvés que grâce aux fortes pluies qui se sont abattues sur le Cameroun. Une situation qui monte l’absence de maîtrise de la part des paysans producteurs. Autre fléau, celui des acheteurs clandestins, qui ne respectent aucune règle. Résultats, ils empêchent la mise en uvre des programmes de compétitivité. Selon des sources proches de la Sic Cacao la filiale camerounaise de Barri Callebaut, l’entreprise suisse aurait décidé de poursuivre son programme de qualité cette année. Vers le 26 janvier, des sources introduites indiquent qu’une délégation de cette entreprise a rencontré plusieurs ministres camerounais, dont ceux du Commerce et de l’Agriculture. A la clé, une ultime rencontre pour un investissement de 20 milliards de FCFA sur cinq ans. Le dossier avance tout doucement, indique la source. Près d’un million et demi de personnes vivent du Cacao au Cameroun, sans compter son apport important en devises étrangères, troisième revenu après le pétrole brut et le bois sur le produit intérieur brut (PIB). Ce n’est que récemment que le gouvernement a décidé de réinvestir sur cette matière première après près d’une décennie d’abandon. Le contexte international s’y prête, l’amélioration des conditions de vie dans de nombreux pays et la découverte de nouvelle vertu du cacao, ont fait grimper la demande et donc les prix sur le marché mondial. Barri Callebaut à travers sa filiale est le premier acheteur à but de transformation locale du cacao camerounais avec plus de 30 000 tonnes achetées en 2011. Depuis 2011 cependant, les reformes fiscales successives font peser le poids des opérations d’achat, la faute dit-on à la multiplication des taxes. En attendant, les visiteurs de l’ISM de Cologne ont eu le plaisir de goûter au chocolat unique «Made in Cameroon, by Switzerland»
