De son vrai nom Stephanie Jéromine Areth Yadala, la virtuose camerounaise du saxophone est également conseiller principale de jeunesse et d’animation
Née le 30 septembre 1981 à Yaoundé, Areth Sax est originaire d’Ombessa dans la région du centre. Ayant eu la chance de naître dans une famille de musiciens, son papa, Adala Gildo, lui a fait aimer la musique dès sa tendre enfance. Mon papa m’avait acheté un saxophone pour m’encourager, je jouais au saxophone ténor. Depuis lors, je ne me suis plus jamais séparée de mon saxophone. Mais comme elle le dit elle-même, à cause des caprices de petites filles, elle n’a pas voulu s’y mettre à fond. C’est finalement au collège François Xavier Vogt où elle a fait ses études de la sixième en Terminale, qu’elle va véritablement s’intéresser à la musique. Elle intègre le club fanfare de cet établissement, puis l’orchestre du club musique où elle se perfectionne. Après son baccalauréat, elle entre à l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS), filière conseiller de jeunesse et d’animation. Ici aussi, elle intègre la fanfare de cette institution. Sortie de là puis affectée à Douala, elle va y passer cinq bonnes années durant lesquelles elle travaillera avec des artistes et des musiciens confirmés. A Douala, j’ai fait des Masters Class de Jazz en 2007 avec Alhadji Touré, où j’ai pu améliorer mon niveau. Après cinq années passées à son premier poste d’affectation, elle présente avec succès le concours interne pour rentrer à l’INJS où elle a acquis le grade de conseiller principal de jeunesse et d’animation. A sa sortie, elle a été mise à la disposition du ministère de la Jeunesse et de l’Education civique.
Sur les raisons de son affection particulière pour le saxophone, elle soutient que c’est une histoire de famille. Etant donné que le style de mon papa aussi c’est le jazz et le blues, j’ai épousé son style. C’est le couloir que je me suis donnée. C’est vrai qu’en musique, il ne faut pas être fermer, il faut de temps en temps faire de la variété, mais moi je ne fais que du saxophone ténor – alto. Pour l’instant, je me consacre au saxophone puisque ce n’est pas toujours évident de faire l’école et la musique puisque sur le plan académique, j’ai une licence en anthropologie. Donc pour moi, la musique c’est une autre manière de s’exprimer à part le travail et d’oublier la routine. C’est vrai que les gens me disent que j’ai du potentiel et que je me cache. Mais moi je leur réponds en disant que je suis aussi fonctionnaire, donc, je ne peux pas m’engager à fond. La musique pour moi c’est comme un hobby, je la fait à mes heures perdues. C’est une passion, surtout que je retrouve là une ambiance familiale. Donc je ne peux pas m’en séparer. Même si aujourd’hui je dis que je ne joue plus, je ne peux pas parce que c’est une ambiance familiale. Qu’à cela ne tienne, elle continue toujours de bosser dur, même si c’est parfois en toute discrétion. Avec cet espoir un jour de frapper un grand coup grâce à la musique.

Outre la musique Areth Sax aime le sport, notamment le football et le karaté. C’est peut-être un défi personnel que je me suis donnée, parce qu’il faut dire que j’ai grandi dans un milieu où il y avait plus de garçons que de filles. Alors, il fallait s’imposer. De religion catholique, pratiquante et confirmée, elle n’aime pas l’hypocrisie. Je déteste quand les gens ne sont pas sincères. Spécialiste du développement local et de l’économie sociale, Areth Sax a présenté son mémoire de fin de formation sur L’économie sociale au c ur du développement des territoires au Cameroun: une contribution de l’entreprise collective dans l’effort de croissance. Un travail dans lequel il fallait montrer que les associations, les GIC (Groupe d’Initiative Commun ndlr) et les coopératives contribuent effectivement à l’amélioration de la croissance en partant du niveau local au niveau global.
