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Assassinat de la secrétaire de Marafa: Un réfugié rwandais interpellé

Victor Muvandimwe, 21 ans, a été arrêté le 09 juin dernier en possession du téléphone de Christiane Soppo. Accusé d'assassinat,…

Victor Muvandimwe, 21 ans, a été arrêté le 09 juin dernier en possession du téléphone de Christiane Soppo. Accusé d’assassinat, il a été placé en détention provisoire

Victor Muvandimwe, 21 ans de nationalité rwandaise dont la famille est réfugiée au Cameroun, se trouve depuis une semaine dans les geôles, dans le cadre de l’enquête ouverte suite à l’assassinat de Christiane Soppo, la secrétaire de Marafa Hamidou Yaya. L’information a été rendue publique hier par l’hebdomadaire judiciaire Kalara dans son édition du 16 juin 2014. Le jeune rwandais a été arrêté le 09 juin dernier par des éléments de la Délégation régionale de la police judiciaire de Yaoundé à cause du téléphone portable dont il était le détenteur, un Samsung Galaxy S2, et qui aurait appartenu à la secrétaire de Marafa Hamidou Yaya, retrouvée morte chez elle le 26 janvier 2014. Le téléphone a été suivi grâce à son numéro Imei qui était connu des enquêteurs.

Le 13 juin 2014, Victor Muvandimwe a été présenté à la justice sur réquisitoire du procureur de la République qui a retenu contre lui l’infraction d’assassinat. Il a été inculpé et placé en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé à Nkondengui. Le père de Victor, Gafaranga Félix, avait été également interpellé avant d’être relâché plus tard, le procureur n’ayant pas relevé assez d’indices contre lui. Il a utilisé de façon ponctuelle le téléphone lorsque le sien s’est déchargé.

Avenue Kennedy
Selon la version des parents, Victor serait victime d’un coup du sort. Leur fils a acquis ce téléphone en occasion, à 45.000 F CFA, à l’Avenue Kennedy de Yaoundé, place commerciale de la capitale où on peut trouver des appareils de tout genre. Il a acheté ce Samsung Galaxy il y a six mois après avoir reçu 100 dollars de la part d’un oncle vivant au Canada et qui s’était rendu au Cameroun pour assister aux obsèques de son grand-père maternel. Au collège Vogt de Yaoundé, où Victor a fréquenté ces trois dernières années jusqu’en terminale, le reporter du Quotidien Le Jour affirme que le garçon y est considéré comme un élève sans histoires, aucun blâme en trois ans. «La justice est allé un peu vite», commente un responsable du collège cité par le Quotidien Le Jour.

Etant réfugiée au Cameroun, la famille de Victor compte sur le soutien de la Représentation camerounaise du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) pour se tirer de cette affaire qualifiée à l’époque des faits par Marafa Hamidou Yaya d’ «assassinat politique». Le 24 mars 2014 en effet, parlant de sa secrétaire retrouvée morte chez elles avec des traces de violences sur le corps, l’ancien secrétaire général de la présidence de la République écrivait : « Je répète encore : Assassinat politique [.] Les commanditaires et les exécutants plongent notre nation dans un avenir de méfiance et de peur, comme l’y plonge l’Etat en ne disant rien de ce meurtre et en ne faisant rien pour combattre le système piloté ». Malgré lui, selon l’hebdomadaire Kalara, le jeune réfugié rwandais Victor Muvandimwe est devenu le suspect n°1 de l’enquête et est accusé d’ores et déjà d’assassinat et non de recel.

Marafa Hamidou Yaya avait qualifié le décès de sa cecrétaire d’ « assassinat politique »
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