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Audrey Tcheuméo: Championne du monde de judo!

Retour sur l'impressionnant parcours de la jeune athlète franco-camerounaise En France, le judo au féminin renvoyait depuis toujours aux athlètes…

Retour sur l’impressionnant parcours de la jeune athlète franco-camerounaise

En France, le judo au féminin renvoyait depuis toujours aux athlètes comme Lucie Décosse, Gévrise Emane, etc. Mais aujourd’hui, il faut ajouter un autre nom à la liste: celui d’Audrey Tcheuméo. Cette française d’origine camerounaise a effectué un court séjour d’une semaine au pays. C’est accompagnée entre autres, de son entraîneur, qu’elle est venue au Cameroun le 14 septembre dernier, pour un séjour d’une semaine, savourer principalement son titre de championne du monde de judo, dans la catégorie des moins de 78 kg. Un titre décroché lors du championnat du monde de judo qui s’est déroulé dans la capitale française, Paris.

Le judo, une passion
Née le 20 avril 1990 à Bondy en Seine-Saint-Denis en France, Audrey Tcheuméo développe très tôt une passion débordante pour le sport. Ce qui semble normal puisqu’elle grandi au sein d’une famille sportive. Ses deux parents ont été des sportifs de haut niveau. Christian Ebwea-Bile, son père, est un ancien footballeur qui a évolué également au sein des lions indomptables du Cameroun de 1984 à 1986, tandis que sa mère, Marcelline Tcheuméo Tchato, est une ancienne handballeuse ayant évolué au niveau international. Audrey grandi donc au milieu de ces différentes disciplines sportives, qui auront sans surprise, un impact sur son destin. Après avoir côtoyé les disciplines comme le handball à l’exemple de sa mère, ou le football à l’instar son père, ou encore le tennis voire la boxe, la jeune fille qui cherche encore sa voie, va finalement la trouver par un heureux hasard en 2004: le judo. Il devient dès lors, le sport auquel elle va consacrer sa carrière. «Villemomble sports», équipe de la ville qui porte le même nom, lui offrira l’occasion d’affûter ses armes. Son talent remarquable, lui permet rapidement d’obtenir une licence.

Un don qui va s’affirmer d’avantage au cours des années suivantes. En 2008, Audrey se présente au championnat du France élites qui se déroule à Toulon, mais passe à côté de la médaille de bronze à l’issue du combat qui l’oppose à Géraldine Mentouopou. Elle ne s’avoue cependant pas vaincue et revient à l’assaut. Championne de France junior, elle est sélectionnée pour la première fois en équipe nationale des moins de 20 ans, et rafle la médaille en or chez les moins de 78 kg, lors des championnats d’Europe junior organisés à Varsovie en Pologne. Audrey remonte sur le podium, cette fois sur la deuxième marche, puisqu’elle remporte la médaille d’argent lors des championnats du monde juniors de Bangkok, en Thaïlande. Désormais, plus rien n’arrête l’athlète. En 2009, Audrey rafle la médaille de bronze aux championnats de France d’élite. Après un mauvais parcours au tournoi de Budapest, Audrey se refait une santé en conservant son titre junior en Europe quelque temps après, cette fois en Arménie. Dans le même ordre d’idée, elle oublie son absence du mondial de sa catégorie, en disputant en Turquie, les championnats d’Europe version espoir. Là-bas, Audrey décroche la médaille d’or, à l’issue d’un parcours plutôt éblouissant. L’année 2010 est un mélange de gloire et de déceptions aussi, notamment sur le plan international.

Audrey Tcheuméo en plein combat
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2011, la consécration
Audrey devra attendre cette année 2011, pour connaître le comble du bonheur. Au mois de février, elle remporte son second tournoi de Grand Chelem à domicile en France, en battant en finale l’athlète française Lucie Louette. Avril 2011, elle domine l’Europe en devant la championne d’Europe des moins de 78 kg en Turquie. Et quelques mois après, c’est le summum. 4ème au classement mondial, Audrey Tcheuméo est médaillée d’or lors des championnats du monde de judo à Paris. Ceci après avoir éliminé sur son parcours les judokates Jeong Gyeong-mi, Zhang Zhehui de la Chine, Wollert de l’Allemagne, et Harrison des Etats-Unis. La finale de cette compétition oppose alors la franco-camerounaise à la japonaise, Akari Ogata, également numéro un mondial. Un combat que remporte Audrey Tcheuméo, et qui permet à la France d’entendre à nouveau vibrer la «marseillaise», 21 ans après le sacre de Jocelyne Triadou. Dorénavant, Audrey Tcheuméo est la deuxième française à se parer d’or sur le plan mondial dans la catégorie des moins de 78 kg. Un sacre qui mérite largement une semaine de vacances au bercail, car a t-elle affirmé fièrement à son atterrissage à l’aéroport international de Douala: j’ai atteint mon objectif dans cette compétition, qui était de gagner. Même si elle n’a jamais combattu pour le Cameroun, elle l’annonce elle-même: la «tchoumania» est en marche.

Tcheuméo, en or après 6 ans de judo seulement
AFP)/n