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Bi-nationalité: Feu vert de la Fifa pour Kana-Biyik

La Fécafoot devrait s'activer pour les cas de deux autres Franco-camerounais, Bayebeck et Thievy Bifouna, car la France prépare une…

La Fécafoot devrait s’activer pour les cas de deux autres Franco-camerounais, Bayebeck et Thievy Bifouna, car la France prépare une parade contre les binationaux

La Fédération internationale de football association (Fifa) vient d’autoriser Jean Armel Kana Biyik, défenseur Franco-camerounais de Rennes, à porter désormais les couleurs des Lions indomptables. Après avoir soigneusement examiné l’ensemble des documents remis par la Fédération camerounaise de football, avec lettre de motivation du principal concerné, le juge unique a conclu que Jean Armel Kana Biyik remplit les conditions préalables énoncées dans l’article 18.1 du règlement d’application des statuts de la Fifa, aux sujets des binationaux. En outre, le juge unique a pris note qu’en vertu des documents fournis, le joueur en question détenait déjà la nationalité camerounaise avant de représenter la France pour la première fois en match officiel, chez les moins de 23 ans, le 27 mars 2009. Jean Armel Kana Biyik est camerounais de naissance. La demande formulée par la Fédération camerounaise et le joueur relative à son changement d’association a été acceptée, indique la Fifa dans une lettre adressée à la Fécafoot.

Faut-il le rappeler, Jean-Armel Kana-Biyik est issu d’une famille de footballeurs camerounais. Son père André Kana Biyick évolue au Fc Metz lorsqu’il vient au monde en 1989. Un an plus tard, la famille déménage pour le Havre où le père jouera pour l’équipe locale jusqu’en 1994. Devenant footballeur lui-même, Jean-Armel Kana-Biyik débute sa formation avec le club havrais en 1999. Il fait toutes ses classes au Havre jusqu’à intégrer l’effectif professionnel. Après trois saisons passées, entre la Ligue 1 et la Ligue 2, dans ce club doyen en France, il dépose ses valises en juin 2010 à Rennes. Où, grâce à la régularité de ses performances, il s’est très vite imposé comme un titulaire indiscutable. Lors de la saison 2010/2011, il a disputé 28 matches de Ligue 1. Depuis le début de la saison en cours, il a déjà joué 17 matches avec Rennes, où joua son oncle François Omam Biyick, il y a une vingtaine d’années. Défenseur central athlétique, puissant et technique, il peut également évoluer comme latéral droit. Un poste qu’il a occupé durant ses années havraises. Intégré à l’équipe nationale Espoir de France, il a participé à quelques matches des qualificatifs de l’Euro 2011. Il a par la suite joué le tournoi de Toulon. Une compétition internationale amicale réservée au moins de 23 ans. Mais très courtisé par le Cameroun, il va refuser une convocation en équipe de France, en octobre 2011. L’on apprendra quelques jours plus tard qu’il a fait le choix sportif définitif de défendre désormais les couleurs du Cameroun. La suite de l’histoire, on l’a connait. Malgré ses éternels problèmes d’intendances, le Cameroun vient d’enregistrer le retour aux sources d’un talent pur, voué à un bel avenir. S’il est convoqué en fin février 2012, il pourra être la grande attraction du match Guinée-Bissau – Cameroun. Une rencontre comptant pour le deuxième tour éliminatoire de la Can 2013.

Jean-Armel Kana-Biyik
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Conscient du fait que l’apport des joueurs camerounais nés ou ayant grandi en Europe (Patrick Mboma, Laurent Etamé Mayer, Joseph Désiré Job, Bill Tchato, Alexandre Song, Assou-Ekotto, Joël Matip, Gaétan Bong, Ndy Assembé, Tchoupo-Moting.) est pour beaucoup dans l’embellie des Lions ces dix dernières années, les autorités en charge du football camerounais ne lésinent pas sur les moyens pour convaincre les binationaux. C’est dans cette optique que Sidiki Tombi à Roko, le secrétaire général de la Fécafoot s’est rendu au Pays-Bas au mois d’octobre 2011 pour rencontrer Steve William Overtoom. Ce dernier, même si son patronyme ne renvoit pas à ses origines, est un camerounais pur sang. Il est né de parent camerounais le 26 septembre 1986 à Bertoua, dans la région de l’Est. S’il a joué dans toutes catégories jeunes des sélections néerlandaises, il est barré au niveau de l’équipe fanion par les Van der Vaart, Wesley Sjeinder, Van Bomel et autres. Au Cameroun, pauvre en joueurs créatifs, le meneur de jeu du club d’Heracles Almelo, en première division néerlandaise, pourra apporter, la créativité, la percussion et la passe décisive qui a tant fait défaut aux Lions indomptables ces derniers temps. Mieux, il sait également conclure les occasions. Auteur de 16 buts la saison dernière, toutes compétitions confondues, il est déjà auteur de cinq buts lors de cet exercice en cours. Supervisé lors d’un match de championnat par Denis Lavagne le 16 décembre, le nouveau coach des Lions indomptables a simplement lancé «C’est un excellent footballeur». Avec son passeport camerounais déjà en poche, l’on attend plus que le OK de la Fifa du côté du staff technique camerounais pour le convoquer en sélection.

Jean-Christophe Bahebeck
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L’offensive de la France face aux binationaux
Le dossier Overtoom étant en voie de finalisation, les autorités en charge du football camerounais devraient se pencher sur d’autres cas. Celui notamment de Thievy Bifouma Kouloussa, 19 ans. Sachez que le jeune homme a déjà joué 12 matches en Liga, titulaire au milieu de terrain sept fois (un but), il s’est surtout fait remarquer en Coupe de la Catalogne en réussissant un triplé (49ème, 53ème et 76ème mn) face au Fc Barcelone. Ce jour-là, le jeune homme a littéralement dynamité la partie. Vitesse, appels, puissance, dribbles et précision face au but, Thievy, gaucher de nature, a tout pour réussir une belle carrière internationale chez les Lions. Déjà sélectionné chez les Espoirs français. Le Franco-camerounais peut encore au vu des règlements de la Fifa, concernant les binationaux, changer de nationalité sportive, tant qu’il n’aura pas joué en équipe A de France. Situation identique pour Jean-Christophe Bahebeck, un autre Franco-camerounais. L’attaquant de 18 ans, neuf apparitions cette saison avec son club formateur du PSG est victime d’une concurrence qui s’annonce de plus en plus redoutable au fil des mois à venir du côté du Parc des Princes. Bien que son talent soit encore naissant, le Cameroun ne perd rien à «l’enrôler».

Du côté de la France, face à la fuite des talents formés en Hexagone, on réfléchit. D’après le quotidien sportif algérien Le Buteur, suite à la défection de plusieurs joueurs binationaux la France préparerait une parade, sous forme de proposition de loi. Depuis la promulgation de la loi du Bahamas en 2009, le taux de  »retour aux sources » a dépassé toutes les espérances dans plusieurs pays et, surtout, a dépassé le seuil du tolérable pour les pays européens à fortes communautés immigrées, si bien qu’une parade, sous forme d’une proposition de loi, est en train d’être préparée (.) C’est la France qui compte piloter ce projet auprès de l’UEFA. Elle compte sur le soutien des pays qui vivent le même type de  »désertions », en particulier les Pays-Bas, la Belgique, le Portugal, l’Espagne et, à un degré moindre, l’Allemagne (.) Soucieux de ne pas s’attirer des reproches de discrimination, voire de racisme, les Français préparent un projet de loi afin que tout soit fait dans la légalité, avec même l’appui d’autres pays touchés par ce phénomène. Ce projet consiste à obliger tout footballeur, dès son jeune âge, à choisir définitivement une nationalité sportive qu’il ne doit pas changer ultérieurement.

Thievy Bifouma Kouloussa
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