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Boko-Haram: Après l’attaque de Kolofata, l’armée se veut sereine

Le chef de la division de la Communication au ministère de la Défense estime qu'il faut laisser le temps aux…

Le chef de la division de la Communication au ministère de la Défense estime qu’il faut laisser le temps aux forces de défense de réagir et de donner une riposte proportionnelle

L’armée camerounaise réévalue son dispositif après l’attaque survenue dimanche aux premières heures de la matinée dans la localité de Kolofata dans l’Extrême Nord. Attaque attribuée à des Islamistes de Boko Haram à l’issue de laquelle 14 Camerounais sont morts et 17 personnes enlevées dont l’épouse du Vice-Premier ministre Amadou Ali et le maire de la Commune de Kolofata: Le Sultan Seini Boukar Lamine. «Qu’on laisse aux forces de défense le temps d’analyser, de comprendre et de réagir de façon proportionnelle», s’est exprimé ce mardi dans la presse publique le chef de la division de la Communication au ministère de la Défense, le lieutenant-colonel Didier-Badjeck.

Réfutant l’effet de surprise, le lieutenant-colonel Didier Badjeck estime que «la secte est montée en puissance. Le dispositif déployé a été efficace jusqu’ici.A chaque nouvelle situation sur le terrain, nous avons une conduite qui est telle que nous donnons une riposte proportionnelle. Nous ne parlons plus de riposte appropriée». Pour encourager les troupes sur le terrain, le chef de la division de la Communication au ministère de la Défense rappelle des victoires passées. «Nous irons au bout de notre mission comme cela a été fait sur la côte Atlantique avec le terrorisme qui y a été réduit à sa plus simple expression.Nous sommes en train de trouver le temps de traitement de la menace et dans un avenir proche, Boko Haram ne sera qu’un mauvais souvenir, comme ce fut le cas à la frontière de l’Est», a-t-il rappelé.

Au cours de l’attaque survenue dimanche à Kolofata, les assaillants ont saccagé et mis le feu à la maison du vice-Premier ministre Amadou Ali, incendie qui a causé la mort de deux personnes. Avant cet incendie, selon le reporter du quotidien gouvernemental, ils auraient tué le frère cadet du vice-Pm et six autres personnes, emmenant une dizaine d’otages dont l’épouse du vice-PM et son garde du corps. Amadou Ali se trouvait à Maroua au moment des faits. Chez le maire de la Commune de Kolofata, le propriétaire des lieux va être kidnappé ainsi que neuf membres de sa famille. Quatre personnes seront tuées. Après ces deux forfaits, ils auraient encore abattu un infirmier de garde et un homme sur le chemin. Toujours selon le décompte fait par Cameroon Tribune, sept militaires auraient été blessés et six véhicules emportés de chez le vice-PM.

Le président Biya lors de la fête de l’armée, à Bamenda, en décembre 2010
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