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Boko Haram: La Russie se dit prête à coopérer avec le Cameroun

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, l'a déclaré jeudi en visite à Yaoundé Après la France, la Grande-Bretagne,…

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, l’a déclaré jeudi en visite à Yaoundé

Après la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada, la Russie se dit également disposée à apporter un soutien militaire et technique au Cameroun pour lutter contre la secte islamiste nigériane Boko Haram qui s’illustre par des attaques meurtrières et des prises d’otages dans la région septentrionale du pays, a déclaré jeudi lors d’une visite à Yaoundé le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

« Nous sommes disposés à coopérer et à coordonner nos actions avec la République du Cameroun et le Nigeria pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram », a déclaré lors d’une conférence de presse Mikhaïl Bogdanov, au terme de la 10e session des consultations bilatérales entre le Cameroun et la Russie couplée à la célébration du cinquantenaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères n’a cependant pas donné de précisions sur le contenu du soutien envisagé pour aider le Cameroun et son voisin nigérian à enrayer la menace de Boko Haram.

Depuis 2009, Boko Haram, littéralement « l’éducation occidentale est un péché », mène une guérilla sanglante pour imposer un Etat islamiste dans le Nord du Nigeria. Mi-avril, cette organization terroriste a enlevé plus de 200 lycéennes de 12 à 18 ans dans leur établissement à Chibok, dans l’Etat du Borno. Ces extrémistes étendent également leurs actions dans l’Extrême-Nord du Cameroun, saccageant des villages, tuant des civils et surtout en enlevant de nombreux touristes, missionnaires ou travailleurs étrangers.

Lors d’un sommet international organisé à Paris le 17 mai par le président français François Hollande, les présidents Paul Biya du Cameroun et Goodluch Ebele Jonathan du Nigeria, de concert avec leurs homologues Idriss Deby du Tchad, Yayi Boni du Bénin et Mohamadou Issoufou du Niger ont « déclaré une guerre sans merci » au groupe terroriste.

En soutien, plusieurs pays occidentaux, en l’occurrence la France, la Grande-Bretagne, le Canada mais aussi les Etats-Unis ont pris l’engagement de soutenir les efforts des pays de la région par des troupes et des experts avec un matériel militaire lourd.

Ces renforts étrangers viennent s’ajouter au dispositif des forces de défense et de sécurité camerounaises qui vient de s’étoffer. Au-delà de cette lutte, « le Cameroun et la Russie ont décidé de densifier et d’intensifier leurs relations vieilles de 50 ans », a indiqué à la presse le ministre camerounais des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo.

Les deux parties se sont accordés à renouveler leur cadre juridique datant de l’époque soviétique et de le compléter par de nouveaux accords dans les domaines militaire, aérien, politique et diplomatique, économique et technique, scientifique et culturel. D’autres accords concernent l’envoi du personnel médical russe pour travailler temporairement au Cameroun, la marine marchande, l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques ou de service, le transfert des personnes condamnées à des peines privatives de liberté, etc.

La Russie et le Cameroun célèbrent 50 ans de coopération bilatérale
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