Boko Haram: Lamidi Adeosun déplore le « désengagement des partenaires »

Le commandant de la Force multinationale mixte a notamment évoqué, lundi à Niamey, le retard de l'Union africaine et d'autres…

Le commandant de la Force multinationale mixte a notamment évoqué, lundi à Niamey, le retard de l’Union africaine et d’autres acteurs

Le Commandant de la Force multinationale mixte de lutte contre Boko Haram (FMM), Lamidi Adeosun, a déploré, lundi 25 avril 2016 à Niamey, le « manque d’engagement des différents partenaires », et notamment de l’Union Africaine qui « devait apporter un soutien additionnel » à la force.

« La FMM attend toujours le respect des engagements pris par les partenaires stratégiques dans le cadre de la lutte contre Boko Haram », a déclaré le Général nigérian, Adeosun, devant la presse, à l’issue d’une concertation avec l’Etat-major des Forces armées nigériennes.

« Après de nombreuses réunions, plusieurs engagements ont été pris concernant le soutien de la FMM mais rien de concret n’a été fait », a déploré le chef de la FMM.

« Tout ce que nous avons eu pour la Force, ce sont les moyens de communication et 11 véhicules », a-t-il précisé sans donner aucun détail sur les parties concernées par ces « manquements ».

Conformément au concept de la FMM, ce sont les pays membres (soit les pays de la commission du lac Tchad-le Cameroun, le Nigéria, le Niger et le Tchad- en plus du Bénin) qui doivent soutenir et accompagner leurs troupes respectives engagées dans le cadre de cette opération, alors que l’Union Africaine devait apporter un soutien additionnel, a rappelé Adeosun.

« Une réunion a été organisée à ce propos à Addis-Abeba. Des pays ont pris des engagements et jusqu’à présent on n’a rien de concret », a-t-il encore ajouté.

Il a, en outre, précisé que sa visite à Niamey avait pour finalité de faire part au Chef d’Etat-major de l’armée nigérienne de l’évolution des opérations sur le terrain et de se concerter autour des actions futures.

La FMM a été créée le 11 juin dernier par une résolution du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad et du Benin, qui subissent depuis près d’une année, les incursions répétées du groupe armé.

Elle a pour mandat de créer un environnement sûr et sécurisé dans les régions affectées par les activités de Boko Haram et d’autres groupes terroristes et de faciliter dans la limite de ses capacités, les opérations humanitaires et l’acheminement de l’aide aux populations affectées.

En dépit du « manque d’engagement » déploré par le commandant nigérian, la FMM, entrée en phase opérationnelle depuis novembre 2015, a depuis infligé plusieurs défaites au groupe terroriste tout en l’obligeant à céder des territoires.

Inauguration, en mai 2015 à N’Djamena, du quartier général de la Force multinationale mixte contre Boko Haram
peaceau.org)/n