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Boko Haram : l’enrôlement des jeunes, un impératif de lutte pour le Cameroun

La secte nigériane Boko Haram a débuté ses exactions au Cameroun en 2014. Elle agit dans la région de l’Extrême-Nord…

La secte nigériane Boko Haram a débuté ses exactions au Cameroun en 2014. Elle agit dans la région de l’Extrême-Nord où les jeunes, en grande partie désoeuvrés, constituent une cible privilégiée pour les recrutements.

Extrême. Le vocable désigne avec justesse l’Extrême-Nord Cameroun où sècheresse et pluviométrie abondantes se relaient avec force dans l’environnement, laissant très souvent des populations désemparées et sinistrées.

Les malheurs ne s’arrêtent pas là dans la région de l’Extrême-Nord. La secte islamiste Boko Haram y opère depuis 2014, paralysant l’économie locale et augmentant ainsi la pauvreté au-delà des localités ou ses membres mènent des attentats. Le gouvernement craint l’enrôlement des jeunes. Personne ne résiste à l’instinct de survie. Hommes ou femmes, la tentation est grande.

Pour résorber ce problème, le gouvernement camerounais, à travers le PNDP a initié l’opération Haute intensité de main d’œuvre (Himo) dans la région de l’Extrême-Nord. Elle est menée avec l’appui de l’Agence française de développement dans le cadre du C2D (contrat de désendettement et de développement). La deuxième phase en cours dans 20 communes de l’Extrême-Nord a bénéficié d’un financement de 6,6 milliards de Francs CFA du Fonds fudiciaire d’urgence de l’Union européenne. Objectifs : fournir de l’emploi à quelques  3 500 jeunes et d’en insérer 2 500 grâce à l’entrepreneuriat.

Dans le détail, il est question pour cette phase de mener des projets de développement dans 20 communes de l’Extrême-Nord en utilisant la main  d’œuvre locale. Les jeunes ainsi employés peuvent, au terme des chantiers, créer des activités grâce aux retenues effectuées sur leur paye journalière. Soit 1000 Francs d’épargne pour 3000 Francs de salaire journalier.