Les manifestants du mouvement «Passe Livre» réclament la gratuité du transport public
Le mouvement «Passe livre» se félicite déjà du premier geste de Dilma Rouseff. La présidente brésilienne «Le gouvernement destinera 50 milliards de reais (19 milliards d’euros) à de nouveaux investissements en travaux de mobilité urbaine pour améliorer les transports en commun dans le pays, a déclaré la présidente brésilienne. Cette décision répond à la demande d’améliorer les transports publics dans les grandes villes qui ne cessent de croître.» Si ce geste initie le premier dialogue entre les partisans du mouvement «Passe Livre» et le gouvernement brésilien, la contestation continue de paralyser l’économie brésilienne à un peu moins d’un an de la coupe du monde. La principale réclamation est la gratuité du transport public. Face aux violences et aux tentatives de récupération, la mobilisation entend aller jusqu’au bout de sa détermination. Pour Pablo Ortellado, professeur de gestion de politiques publiques à l’université de Sao Paulo «L’objectif du mouvement ‘Passe Livre’ reste le ticket gratuit. Nous demandons que la gratuité des transports soit un droit pour tous. La réduction du prix des tickets de transport est un pas dans la bonne direction.»
Aujourd’hui, les manifestations s’étalent à sa deuxième semaine. La pression s’accentue dans les rues de Sao paulo. Cette concession de Dilma Rouseff apparait comme une première victoire symbolique pour le mouvement « Passe Livre » à l’origine de la mobilisation sans précédent au Brésil. Dans une adresse télédiffusée, la présidente brésilienne s’engage à uvrer dans la voix du changement: «Je veux répéter que mon gouvernement écoute les voix démocratiques qui réclament le changement (.) Je vais inviter les gouverneurs, les maires des principales villes, à former un grand pacte autour de l’amélioration des services publics » a-t-elle martelé. Vendredi dernier à Rio, le Secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, a réaffirmé que « la Coupe des Confédérations se déroule au Brésil et la Coupe du Monde de football doit avoir lieu au Brésil », alors que des médias brésiliens véhiculent des rumeurs sur une possible annulation. «Il n’y a pas de plan B», a déclaré M. Valcke à des journalistes brésiliens, soulignant que la Fifa n’avait rien à voir avec les problèmes sociopolitiques du pays et qu’elle était donc une « mauvaise cible » qui écopent les balles perdues de la fronde sociale. Le Mouvement Passe Livre (MPL, pour la gratuité des transports en commun) à Sao Paulo, l’un des fers de lance de la fronde sociale, a annoncé la fin des manifestations dans la mégapole, après la baisse du prix des transports publics. « L’objectif final a été conclu », a dit l’un des leaders du mouvement, Lucas Monteiro à la télévision nationale. Mais d’autres groupes continuaient à lancer des appels à manifester sur les réseaux sociaux.
