Une instruction de la présidence de la république aurait retiré la signature au directeur général sur la gestion du fonds spécial des élections au profit de son adjoint
Une instruction de la présidence de la république serait intervenue pour redéfinir les rôles dans la gestion des finances d’Elections Cameroon (ELECAM), l’organe en charge de la gestion et de l’organisation des élections au Cameroun, a-t-on appris d’une information rapportée par le journal « Le Messager ». « Monsieur le directeur général, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir désigner le directeur général adjoint d’Election’s Cameroon, comme ordonnateur délégué en vue de la gestion de la dotation spéciale et du budget des élections concernant le Conseil électoral d’Election’s Cameroon, conformément aux dispositions pertinentes de la législation en vigueur. Vous voudrez bien, à cet effet, me rendre compte en urgence de vos diligences pour la haute et complète information du chef de l’État » est-il écrit dans une lettre attribuée au secrétaire général de la présidence de la république et cité par le journal le Messager. Selon des données fournies par l’article, cette interférence de la présidence de la république vient arbitrer un point qui a souvent fait l’objet de conflit au sein d’ELECAM, à savoir la gestion des financements affectés à l’organisation des élections. Le point culminant de l’affaire aurait été atteint avec le refus du Directeur Général des élections de signer des ordres de prises en charge financière en vue du déplacement des membres du conseil électoral sur le terrain pour évaluer la reprise des opérations d’inscription sur les listes électorales.
Au-delà des conflits internes liés au leadership, c’est finalement la crédibilité de l’institution qui semble prendre un coup. A l’extérieur, l’organisation a toujours été présentée comme unie. Il semble pourtant que le Directeur Général des Elections ait fait l’objet de reproche, notamment sur la manière dont il organisait les finances de la structure. Aucun des protagonistes, ni de la direction, ni du Conseil électoral, n’a commenté l’information. Cette situation vient cependant apporter de nouveaux éléments au conflit toujours évoqué mais jamais admis sur la question de savoir qui décidera des dépenses sur le fonds spécial affecté à l’organisation des élections
