Pendant plusieurs jours, les passagers de la compagnie aérienne camerounaise n’ont pu embarquer
Depuis mercredi 31 août, de nombreux passagers de la compagnie aérienne camerounaise n’ont pu embarquer. Ce sont précisément 65 à Douala, 144 à Yaoundé et 96 à Paris, ceux de la capitale économique devaient prendre le vol de 21h15 ce jour-là. Peine perdue, à défaut de ce voyage, certains ont été tant bien que mal parqués dans des hôtels. C’est le cas d’une trentaine que nous avons rencontré à Akwa : On a plus d’espoir parce que Camair-co devait voyager en principe mercredi soir et jusqu’à 2h00 du matin on n’a pas pu voyager et toute la journée de jeudi on attendait avoir des informations a dit avec un air acerbe l’un des clients de Camair-co. Faute d’informations ces derniers ont menacé d’initier un mouvement d’humeur, parmi eux certains comptent des millions de francs de perte, Longue Longue artiste musicien et passager malheureux je suis arrivé au Cameroun ça fait trois mois et à Paris il y a la rumeur qu’il ne viendra plus jamais, j’ai un spectacle qui a été programmé et tout le monde attend si je ne pars pas c’est une perte d’environ 5000 Euros pour moi, je suis obligé de porter plainte. C’est pour leur répondre et expliquer la situation que le Directeur général de Camairco Alex Van Elk et son staff ont convié la presse ce vendredi : nous avons connu une panne avec notre avion le 31 août dernier, malheureusement l’avion n’a pas pu redécoller à cause de la gravité de la panne et en raison du férié nous n’avons pas pu avoir des liquidités pour affréter un nouvel avion, on a été obligé d’installer nos clients dans divers hôtels. De même un avion a finalement été loué pour permettre aux passagers de voyager. Parti de Londres, l’avion spécial a d’abord embarqué les passagers de Paris, il a atterri à Douala vendredi pour repartir ce samedi matin avec les passagers de la capitale économique et ceux de Yaoundé révèle Alphonse Bea le responsable des ventes à Camair-co. Dans la foulée de cette sortie médiatique la compagnie camerounaise annonce pour les prochaines semaines la desserte de nouvelles destinations en Afrique de l’Ouest et Centrale, une information que nous annoncions déjà.
Le 767-300 ER de Camair-co est-il maudit ?
Les passagers de Douala ont fait servir une sommation interpellatrice par exploit d’huissier à Camair-co, une situation qui n’est pas pour simplifier les choses quand on sait que la compagnie aérienne camerounaise n’a qu’un seul avion long-courrier le 767-300 ER. Pour l’instant l’option choisie pour satisfaire la clientèle est provisoire rien n’est dit sur la date précise de remise en l’état de cet avion qui assure les vols hors du continent. Pour l’histoire, après la fermeture de la défunte Camair, on se rappelle que c’est le 8 mars 2008 que le commandant Pierre Ndzana avait effectué le dernier vol d’essai de cet appareil. Il était question par la suite de le remettre d’abord en bon état avant d’envisager une éventuelle utilisation. Préalablement à l’envol pour l’Irlande le Dimanche 21 juin 2009, il y a eu d’abord tout un cérémonial dans le hangar qui abritait cet appareil. Le ministre camerounais des finances Essimi Menye venu tout droit de Yaoundé s’y était d’abord concerté avec le personnel technique, celui de la sécurité et les responsables en charge de la liquidation de la Camair. Samedi 20 juin 2009, le Commandant de bord, l’allemand Klaus Witteck et son compatriote Co pilote, arrivés au Cameroun le vendredi 19 juin 2009, se sont attelés à des contrôles de routine, à des vérifications de toutes nature, avant de faire tourner les moteurs de l’appareil. Ils l’ont fait rouler sur la piste avant de procéder à un vol d’essai qui a duré plus d’une heure. Depuis lors Cameroon Airlines (Camair) est morte, Camair-co est née et le Dja -nom de baptême du 737-300 ER- a connu plusieurs autres révisions et réparations en prélude au lancement le 28 mars dernier de la nouvelle compagnie. Avec la nouvelle panne survenue en début de semaine les détracteurs de cette structure se claquent certainement les doigts, eux qui ne donnent pas longue vie à la compagnie. Le moins que l’on puisse est que Camair-co traverse une zone de forte turbulence.
