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Cameroun : Alain Fogue, Bibou Nissack et autres désormais sans avocats pour leur défense

Le collectif d'avocat du MRC ont rendu public ce 9 septembre 2021, une déclaration dans laquelle ils disent être empêchés…

Le collectif d’avocat du MRC ont rendu public ce 9 septembre 2021, une déclaration dans laquelle ils disent être empêchés d’exercer leur profession comme il se doit. Ils accusent la justice d’iniquité et les juges d’être manipulés dans le cadre de cette affaire qui concerne 124 personnes arrêtées lors des manifestations politiques du 22 septembre 2020.

Tous les prisonniers de la « marche pacifique du 22 septembre 2020 », y compris le Pr Alain Fogue, Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto,  leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), doivent désormais se défendre seuls. Le collectif des avocats du MRC vient de publier une déclaration dans laquelle il annonce le leur retrait des procédures en cours.

Me Sylvain Souop, explique au nom de ce collectif qu’ils se heurtent à l’impossibilité d’accéder à une justice équitable, impartiale et indépendante, pour les 124 prisonniers des manifestations du 22 septembre 2020. Quelques manifestants et présumés avaient été incarcérés à Bafoussam, à Douala, à Mfou et à Yaoundé. Les avocats regrettent que depuis bientôt un an,  beaucoup de recours restent en attente d’examen, y compris ceux qui ont été exercés devant les juridictions administratives,

Les hommes en robe noire justifie par ailleurs leur désistement par : « l’absence d’indépendance et d’équité des juges civils, administratifs ou militaires en charge desdites affaires et du constat de la négation par ces juges de leur serment de magistrat, notamment le refus systématique et manifeste d’appliquer la loi, toute chose contraire à la déontologie judiciaire et aux principes d’une justice conforme aux droits de l’homme ».

Tous ces points sus-évoqués, disent-ils, ne leur permettaient plus de continuer d’assurer la défense de ces prisonniers.

En rappel, la manifestation du 22 septembre 2022 visait à revendiquer  le départ du président de la République Paul Biya du pouvoir, la fin de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, avant  la tenue des premières élections régionales du Cameroun.