La célébration est prévue du 21 au 24 janvier 2010. Une occasion pour les populations de redécouvrir les 200 ans d’histoire du lamidat
Fondé en 1830 par l’ancêtre Ardo Djobdi, le lamidat de Ngaoundéré est l’une des vieilles structures traditionnelles du grand nord Cameroun. Placé sous l’autorité d’un chef traditionnel de l’Etat peul, ce lamidat s’étendait jadis au-delà du territoire de la Vina. A l’arrivée des colons au début du XXe siècle, Ngaoundéré, siège des institutions traditionnelles du lamidat était déjà un grand centre commercial où se pratiquait la vente du bétail, des esclaves et de marchandises telles que la noix de kola, les tissus et le beurre de karité… etc.

Le passage tour à tour de 17 lamibés à la tête de ce lamidat fait de cette structure traditionnelle le berceau de l’histoire du peuple peul dans l’Adamaoua dont Ardo Djobdi, initiateur de cette chefferie en est un descendant. Installé au c ur du pays Mboum, le lamidat de Ngaoundéré partage des traits culturels avec d’autres lamidats de la partie septentrionale du Cameroun, notamment celui de Touroua dans la région du Nord avec lequel les échanges sur le plan culturel restent et demeurent fructueux.

Après 180 ans d’existence, le lamidat de Ngaoundéré a connu tour à tour le passage de plusieurs figures dont la 17ème est celle de Sa Majesté El Hadj Mohamadou Hayatou Issa. Le treizième anniversaire de son accession au trône se célèbre à partir du 21 janvier 2010. Ce sera l’occasion pour les populations et les invités de revisiter les pages de l’histoire de ce lamidat qui passe de la simple chefferie traditionnelle à une véritable structure de développement au regard de la voie sur laquelle le lamido l’a engagé. Eduquer les enfants, encadrer les religieux, soigner les malades, juger les litiges de nature coutumière, le lamidat de Ngaoundéré s’est résolument engagé à uvrer aux côtés des pouvoirs publics pour assurer le bien être des populations.
