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Cameroun : Un attentat déjoué à Kolofata

Surprises par les membres du comité de vigilance, l’une des kamikazes s’est fait exploser, tandis l’autre a été tuée par…

Surprises par les membres du comité de vigilance, l’une des kamikazes s’est fait exploser, tandis l’autre a été tuée par balle

Deux kamikazes, des jeunes filles, ont trouvé la mort à Kolofata (Extrême-nord) ce dimanche 17 mars 2017 aux environs de 6h15. Ce sont des membres du comité de vigilance qui ont réussi à déjouer cet attentat. L’une des kamikazes a été stoppée par les balles d’une arme de fabrication artisanale dudit  comité. Dans la panique, l’une des terroristes a déclenché la charge explosive qu’elle portait, mais n’a pas fait d’autre victime qu’elle-même.

Cette autre incursion, après les attentats perpétrés dans cet arrondissement, notamment celui du 22 février à Amchidé (deux morts et deux blessés), entre autres, a de quoi surprendre. En effet, depuis fin février 2017, les autorités camerounaises ont déployé d’importantes ressources pour redoubler de vigilance et sécuriser la zone. Des patrouilles à pied de militaires du Bir sont sur le terrain. Ils arpentent jour et nuit les rues de la ville. Par ailleurs, l’opération de grande envergure baptisée « Thunder 2 » a été mise sur pied pour limiter, sinon en finir avec l’emprise de la secte sur  cet arrondissement, jusqu’en territoire nigérian.

Boko Haram a mené deux attaques en l’espace d’à peine 48 heures en terre camerounaise. Le 17 mars, la base du sous-secteur n°1 de la Force multinationale mixte a été attaquée par des assaillants à Soueram, dans le Logone et Chari (Extrême-nord). Deux militaires camerounais ont été blessés. Trois assaillants de Boko Haram auraient été tués lors de la  riposte de l’armée. La veille, le 16 mars, l’Agence France presse (AFP), repris par de nombreux médias locaux, a fait savoir qu’elle avait pu se procurer une vidéo de Shekau, le leader de la secte Boko Haram. D’après l’AFP, celui-ci fustigeait les « mensonges » du gouvernement camerounais au sujet de la libération de 5000 otages civils détenus par la secte. Une information que le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, avait annoncée à la presse lors d’une conférence de rédaction. Shekau avait, dans la même vidéo (non diffusée par l’AFP), affirmé le maintien de son emprise sur la frontière d’avec le Cameroun. Les attaques du 17 et du 19 mars en sont peut-être la démonstration.