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Cameroun: Calvin Yug, le petit bantou qui incarne en lui seul toutes les percussions africaines

Chanteur et instrumentiste, il a tout pour réinventer les sons à sa guise Balafon, djembe, mvet, ou encore hudu et…

Chanteur et instrumentiste, il a tout pour réinventer les sons à sa guise

Balafon, djembe, mvet, ou encore hudu et afro hip hop, bienvenue dans le monde magique de Calvin Yug. Calvin est un créateur de musiques, amateur de rencontres originaire du Cameroun. Bien plus qu’un simple pays, c’est un immense panorama de peuples, de communautés, de langues, de cultures et d’expressions musicales. Une pagaille de musiques en tous sens, essentielles, indispensables. La musique de Calvin Yug ne se découvre pas, elle s’apprend, elle s’apprivoise. Il faut s’y faufiler un beau jour et suivre ces coups de batterie et de c ur, ces émerveillements pour se rendre compte qu’il n’est plus possible de quitter ces pistes sonores et éclectiques, tant elles sont attachantes.

Calvin Yug comme un soldat
Batteur, percussionniste, Calvin Yug éprouve une passion particulière pour l’instrument musical, même s’il est aussi auteur, compositeur et chanteur. On le découvre en 1997, lorsqu’il crée avec Muntu Valdo, Meydam et Bill, le groupe « Mulema ». Après une tournée nationale organisée par la coopération française, le groupe enregistre en 2002 un album live intitulé « Gods and Devils ». Entre temps, il est depuis 1998, leader du groupe S-Team, avec lequel il a imposé dans l’univers hip hop camerounais un slam, hip hop acoustique et novateur, imprégné de l’héritage culturel d’Afrique Centrale. Les musiques Bassa, béti, Bamiléké, Douala sont son domaine de prédilection, en déclinant un répertoire inspiré des récits griots et des contes ancestraux. En 2005, il reçoit avec S-Team, la récompense de meilleur vidéogramme et meilleur groupe rap au Cameroun, avec l’album le petit bantou. C’était lors de la cérémonie annuelle de récompenses artistiques organisée par la chaîne de télévision Canal 2 International. L’année d’après il effectue sa première résidence internationale à la cité des arts de Paris, dans le cadre des ateliers-résidence de Cultures France. Durant les trois mois qu’il passe en France, il participe à des ateliers, des master-class, et donne une dizaine de concerts avec des groupes de blues, world music et slam. Il a également engagé des programmes de création avec des slameurs français, des rappeurs sud-américains et une compagnie de danse contemporaine du Maroc. En 2003, il avait déjà créé au Cameroun la compagnie Ring’ana, un concept de contes et musiques bantous, et l’association Estim’art qui encadre les enfants de la rue et anime des ateliers artistiques et culturels.

Calvin Yug
Journalducameroun.com)/n

Depuis 2007, Calvin Yug se consacre à l’organisation des tournées tant au pays qu’à l’extérieur avec pour objectif de distiller son style et ses mélodies à travers le monde. En témoigne ses multiples collaborations avec des artistes nationaux et internationaux, dont muntu Valdo, Yvette Bassega, Valère Hiobi ou encore avec la maison de production chilienne Carne Perro Production. Après le stage de perfectionnement qu’il a animé du 23 au 27 juin 2008 à l’Alliance franco-camerounaise de Garoua, et sa participation au concert « Voix du Sahel » en décembre 2008, la dernière actualité en date de Calvin Yug, c’est son concert au Centre Culturel Français de N’djamena au Tchad le 25 septembre dernier, avec son big band qu’il a nommé Bantu jazz. Le jazz des tamtams, tambours, cloches et autres instruments traditionnels, un retour aux sources et principal module des spectacles de Calvin Yug.

Style musical exceptionnel
Musicien original au registre assez vaste, Calvin Yug parvient aisément à voyager entre musiques traditionnelles, urbaines et modernes. Il incarne un brassage des musiques des profondeurs de l’Afrique Centrale et le jazz autour du feu de bois, le jazz bantu, pour parler comme lui. Un style qui ne prétend pas rentrer dans le domaine syndical d’un jazz calibré, mais une élaboration dans laquelle le vrai jazz percute l’âme de son Afrique par les tamtams, balafons, maracas, flûtes pygmées et la déclamation des récits des griots bantus et sahélien. Une synthèse de rythmes chauds et des ballades sur lesquels se pose la voix syncopée de ce griot et poète bantu qui chante l’amour, la paix et la consolation des africains.

Calvin Yug
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