Après le lancement de la caravane de sensibilisation et de détection des entrepreneurs à Yaoundé, porteurs de projet, l’incubateur/accélérateur Camtex Lab s’est déporté dans la région du grand Ouest Cameroun.
L’incubateur/accélérateur Cameroun textile laboratoire (Camtex Lab) continue son périple à travers les régions du pays. Depuis lundi 5 décembre, elle séjourne dans la région de l’Ouest où, elle souhaite, comme à Yaoundé, accompagner la création d’entreprises textiles industrielles et semi-industrielles viables dans les années à venir.
Dans le but de vouloir détecter des entrepreneurs, porteurs de projet, les experts de Camtex Lab sont donc allés à la sensibilisation des responsables de la Fondation Jean-Félicien Gacha, qui œuvre à la perpétuation de la culture et des savoirs faire artistiques et traditionnels camerounais. Cette Fondation, située à Bangoulap, dans le département du Ndé, possédant, entre autres, un atelier de couture.
Au terme d’un échange fructueux et courtois de plus 2 heures, les dirigeants de la Fondation Jean Félicien Gacha, qui ambitionnent de voir leur structure prendre plus d’envergure, ont compris la nécessité de se faire accompagner par Camtex Lab, à travers un projet dont ils espèrent qu’il sera retenu.

Dans l’après-midi de ce mardi 6 décembre, Camtex Lap a mis le cap, dans le département du Noun, où l’attendait Abel Jaurès Mountapmbemo, le coordonnateur du village artisanal spécial de Foumban. Ce responsable du ministère des petites et moyennes entreprises, tout en louant l’initiative, a expliqué aux experts de Camtex Lab les difficultés qu’éprouvent les couturiers et artisans à s’approvisionner en fil.
En réagissant, il lui a été expliqué qu’il n’a pas trop à s’inquiéter. La filière coton étant un pilier stratégique de développement économique du Cameroun, la République Fédérale d’Allemagne soutient fortement ce secteur. ProCOTON soutient non seulement la production du coton, mais aussi la transformation et la commercialisation du coton camerounais pour augmenter la valeur ajoutée directement après égrainage.

Puis, toujours à Foumban, Camtex Lab est allé à la rencontre d’un tisserand. Dans l’atelier de Kpoutassa Zeus Louis Legrand, des jeunes gens s’affairent au travail. Pendant que certains cousent de vêtement, à base de 100% du coton local, d’autres entrelacent les fils, la trame et la chaine d’une matière textile.
«Cette initiative arrive au bon moment. Mes parents m’ont appris à travailler manuellement, mais en ce moment, je souhaite moderniser mon entreprise à travers les machines industrielles. Pour confectionner 25 tenues traditionnelles, J’utilise 120 mètres de tissus en moyenne par semaine. Je vais soumettre mon projet, pour continuer à grandir. Afin de créer plus d’emplois et de richesse», souhaite Kpoutassa Zeus Louis Legrand.