Cette stratégie se base sur un diagnostic rapide- moins de trois minutes- de la charge des parasites Loa Loa dans l’organisme, suivi d’un traitement à base de Mectizan.
Une équipe de chercheurs camerounais a mis au point une nouvelle stratégie de traitement contre l’onchocercose. Pour ce faire, le groupe conduit par le Pr Joseph Kamgno, directeur du Centre de recherche sur les filarioses et autres maladies tropicales (Crfilmt), a bénéficié du financement de la fondation Bill et Melinda Gates.
La stratégie proprement dite se fonde sur la méthode « Test and treat« , avec un rôle important des technologies de l’information et de la communication. Elle procède par trois étapes: un diagnostic quantitatif de la filaire Loa Loa (ensemble de vers menant une activité parasitaire) grâce à un microscope miniaturisé, le Loascope, couplé à un téléphone portable intelligent.
«L’équipe prélève une goutte de sang dans un capillaire qui est introduit dans le Loascope et, en moins de 3 minutes, la charge de microfilaires Loa loa hébergées par l’individu est affichée sur l’écran du téléphone. Lorsque cette charge parasitaire est inférieure à 20 000 microfilaires par millilitre de sang, le patient peut recevoir le Mectizan sans risque d’effet indésirable grave», est-il expliqué.
Les patients présentant des charges parasitaires supérieures à 20 000 microfilaires par millilitre de sang sont astreints à une cure de cinq semaines à base de cyclines (formes d’antibiotiques qui inhibent la multiplication des bactéries sans les tuer).