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Cameroun : Comment améliorer les conditions de vie du troisième âge?

Chaque année, on a des annonces, mais rien n'est vraiment fait pour leur quotidien Déjà 19 ans et peu d'avancées…

Chaque année, on a des annonces, mais rien n’est vraiment fait pour leur quotidien

Déjà 19 ans et peu d’avancées
Par la résolution 45/106 du 14 décembre 1990, l’Assemblée générale a désigné le 1er octobre Journée internationale des personnes âgées. Cette décision faisait suite au Plan d’action international de Vienne sur le vieillissement, adopté en 1982 par l’Assemblée mondiale sur le vieillissement et entériné la même année par l’Assemblée générale. Comme toute la communauté internationale, le Cameroun célèbre ses vieux. Au ministère des affaires sociales parrain de l’évènement, la célébration a débuté depuis plus de deux semaines. Un concours a été lancé, pour la réalisation de « l’encyclopédie du passé et du futur. » L’objectif de ce concours est de créer une plate forme de coopération entre les jeunes et les vieux en vue de la création d’un document sur des thématiques variées. Les meilleures productions seront publiées et primées.

Le Cameroun célèbre ses vieux
Mardi 29 septembre dernier, la ministre Catherine Bakang Mbock a visité une exposition organisée en prélude à l’évènement. De nombreuses personnes âgées y ont présenté un ensemble de produits, hérités des plus vielles traditions ancestrales du Cameroun. L’occasion pour la ministre de rappeler la place fondamentale des vieux au Cameroun. La personne âgée a beaucoup à nous apprendre et nous devons en profiter. Il faudrait lui redonner toute sa place et surtout sa dignité, en l’associant aux activités quotidiennes de la société, a-t-elle relevé. L’occasion a aussi été donnée d’honorer la doyenne d’âge officielle du Cameroun. Une dame vielle de 108 ans, souffrant d’incontinence. La ministre Bakang Mbock lui a offert une chaise pot.

Trop de difficultés pour le troisième âge
Grâce aux progrès scientifiques et techniques, les gens vivent plus longtemps et le phénomène de vieillissement voit le jour petit à petit. Avant considéré comme symbole de sagesse, le statut des anciens est en pleine mutation au Cameroun. Les personnes âgées vivant sont de plus en plus abandonnées. Plusieurs d’entre eux vivent dans les zones rurales, ce qui rend leur prise en charge encore plus difficile. De nombreux facteurs entrent en compte dans le processus de l’abandon des vieux. Les jeunes en quête de réussite, quittent les campagnes en masse pour les villes. Il y a aussi les effets de la pandémie du SIDA, qui a fait de nombreuses victimes, laissant les petits enfants à la charge des anciens souvent sans réelles ressources. On peut relever encore les nouvelles m urs et le conflit drastique des générations qui contribuent à renforcer le fossé entre jeunes et vieux. Enfin les difficultés économiques que connaît le Cameroun empêchent une politique efficiente face à ce problème

Actions concertés pouvoirs public-société civile
Le gouvernement camerounais n’a pas une véritable politique de prise en charge des personnes âgées. Lorsqu’elle est globale, leur prise en charge est le fait de nombreuses associations caritatives privées. En règle générale, ce sont les membres de la famille qui s’organisent pour s’occuper du troisième âge. Dans certains services publics, des initiatives ont été prises, à l’effet d’apporter des facilités aux vieux. Désormais dans les guichets de paiements des factures d’eau et d’électricité, les personnes âgées sont avantagées. La délégation régionale des affaires sociales du centre a affirmé dernièrement avoir entamé des négociations avec la Camrail (Chemin de fer) et la Socatur (transport urbain par bus), afin que les personnes âgées bénéficient d’avantages dans les transports, à travers les réservations de places ou des tarifs préférentiels, voire exonérés.


journalducameroun.com)/n