La délégation régionale du tourisme de l’Adamoua a organisé un séminaire de formation et d’information en statistiques de tourisme
Région aux riches potentialités touristiques avec environ une centaine de sites touristiques répertoriés, même s’ils ne sont pas tous aménagés, l’Adamaoua ne tire pas toujours le meilleur profit de ce riche potentiel. Les raisons sont diverses: l’amateurisme de certains acteurs et promoteurs du secteur touristique, le non respect de la réglementation en vigueur, la récurrence du phénomène des coupeurs de route, la non tenue des statistiques nonobstant les campagnes de sensibilisation des acteurs de ce secteur, la réticence de certains promoteurs d’établissements touristiques… Le constat est clair, la collecte des statistiques hôtelières dans l’Adamaoua comme partout d’ailleurs au Cameroun pose encore des difficultés tant en quantité qu’en qualité selon les normes de l’organisation mondiale du tourisme. Certains ont même pensé que si le Cameroun qui est une Afrique en miniature ne parvient toujours pas à atteindre la barre de 500 000 touristes par ans qui ferait de lui une destination touristique, c’est tout simplement à cause des lacunes dans la tenue des statistiques.
L’objectif de ce séminaire de deux jours qui s’est tenu dans la salle des réunions de la délégation régionale du ministère du tourisme de l’Adamaoua était donc de combler tous ces manquements. Il visait à terme à amener tous les différents acteurs du secteur touristique, les chefs de postes de la police des frontières à développer des habiletés nécessaires pour être efficaces dans la collecte des données sur le tourisme. D’où l’appel lancé par le gouverneur de la région de l’Adamaoua Enow Abram’s Egbe aux participants de traduire dans les actes la volonté du chef de l’Etat de faire du tourisme, un levier important du développement du pays.
A la fin de ce séminaire, les différents acteurs se sont dits édifiés et mieux outillés pour booster le tourisme dans l’Adamaoua. Les chefs de postes de la police des frontières venus de Mayo Darley dans le Mayo Banyo, de Kontcha dans le Faro et Déo, de Ngawi et de Yamba dans le Mbéré ont tous reçu un parchemin. Au chapitre des recommandations, les promoteurs ont sollicité des autorités une organisation périodique des séminaires de ce genre et que les services des impôts soient associés aux prochaines assises afin que soient levées certaines incompréhensions qui ont souvent tendance à assombrir les relations entre ces deux corps de métier. Vivement que les performances acquises soient effectivement mises en pratique par les séminaristes afin de relever dans un bref délai le standard de l’activité touristique au Cameroun et faire de celle-ci une destination courue.
