Ils seraient en situation irrégulière selon les autorités locales
Le torchon brule à nouveau entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Les ressortissants camerounais sont pourchassés par les par les autorités de la Guinée équatoriale. En fait selon le sous préfet de la ville de Kyé- ossi, Vincent Mbita Obame, les départs massifs des Camerounais enregistrés ces jours, interviennent après la signature d’une note d’information par le ministère équato-quinéén des relations extérieures , de la Coopération internationale et de la Francophonie, adressée à toutes les représentations diplomatiques, le 11 mai 2009. A travers cette note d’information, les autorités de la Guinée équatoriale invitent les étrangers en situation irrégulière sur le territoire équato-guinéen, à quitter volontairement le pays, dans un délai de 15 jours. Faute de quoi les autorités équato-guinéennes allaient procéder à des rafles et des refoulements systématiques des indésirables. Déjà lors de la célébration du 37è anniversaire de l’état unitaire, le consul du Cameroun à Bata, Jean Noèl Abessolo, avait déjà sensibilisé ses compatriotes en situation irrégulère, de penser sinon à régulariser leur situation du moins à quitter ce pays, pour ne plus y subir ces pires formes d’humiliation et de pertes matérielles.

Le 21 mai dernier, les enregistrements avaient commencé au consulat du Cameroun à Bata la deuxième ville du pays, pour prévenir les refoulements vol, agression diverses trafics d’influence dont sont victimes les ressortissants Camerounais. Pour faire face à cette [chasse à l’homme] les Camerounais de Guinée Equatoriale, se sont donc mobilisés pour soutenir ceux de leur compatriote en situation irrégulière dans ce pays voisin. La colonie camerounaise s’est donc mobilisée et des fonds ont ainsi été collectés avec le concours du représentant du pouvoir De Yaoundé à Bata .C’est ainsi que des bus ont été affrétés pour le transport des volontaires au rapatriement de Bata à Kyé-Ossi. Le 27 mai 2009, environ 92 compatriotes ont regagné le Cameroun. Un jour plus tard, 158 autres Camerounais ont été refoulés de la Guinée Equatoriale dont la frontière avec le Cameroun est fermée depuis le 8 janvier 2009.La chasse aux camerounais ne va pas s’arrêter là, car le 29 mai 2009, 57 autres Camerounais seront à nouveau chassés de ce petit pays d’Afrique centrale. Une fois en territoire camerounais, un accueil chaleureux est réservé à ces compatriotes qui reviennent d’une aventure ambiguë au pays de Théodoro Obiang Nguema Mbasogo. Après la phase d’identification, chacun peut alors choisir sa nouvelle destination. Selon les sources diplomatiques, une quarantaine de compatriotes, reste encore bloqués à Bata en attente d’un éventuel débarquement vers leur pays. Pour l’instant, ils sont logés au consulat du Cameroun à Bata, pour leur propre sécurité, ainsi que celle de leurs petits biens matériels et financiers. Les Camerounais vivant en Guinée Equatoriale parlent plutôt d’actes de xénophobie, car selon certains rapatriés, même après avoir payé les 500.000 francs exigibles pour l’obtention d’une carte de séjour, il est très difficile que les autorités locales vous la délivrent. Selon le sous- Préfet de la ville frontalière de Kyé-Ossi, en plus de la carte de séjour, il faudrait que le demandeur soit parrainé par une autorité Equato- guinéenne, ou d’une personne ayant une certaine influence dans ce pays. Pourtant le Cameroun et la Guinée Equatorial sont des pays liés au plan historique et géographique. Deux pays Etats de la Cemac, qui gagneraient à entretenir des relations harmonieuses, surtout au moment où l’on parle de plus en plus d’intégration sous-régionale
