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Cameroun : des magistrats et des officiers de police judiciaire outillés sur la cyber sécurité

Ils appartiennent aux cours d’appel de l’Adamaoua et du Nord. Ces responsables ont été formés du 2 au 4 décembre à…

Ils appartiennent aux cours d’appel de l’Adamaoua et du Nord. Ces responsables ont été formés du 2 au 4 décembre à l’initiative du ministère de la Justice et de l’Antic.

La rencontre s’est tenue à Ngaoundéré (région de l’Adamaoua). Elle était présidée par le représentant du ministre d’Etat, ministre de la Justice garde des Sceaux, en présence de la Directrice générale adjointe de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), Paulette Abenkou Eba’a.

Il était question de doter ces responsables des connaissances nécessaires à la protection des usagers et de l’image du Cameroun.

Selon le représentant du ministère de la Justice, pour permettre aux magistrats et aux officiers de police judiciaire de mieux protéger les citoyens et leurs biens, il importe une certaine connaissance du phénomène de cybercriminalité.  « Il est indéniable qu’il faut avoir une connaissance du monde cybernétique pour pouvoir faire face à la cybercriminalité. Le magistrat, qui a le devoir de juger toutes les affaires soumises à son office sous peine de déni de justice et d’y apporter des solutions légales qu’elle commande doit lui-même être au fait des évolutions législatives », a indiqué le représentant du Garde des Sceaux dans son allocution d’ouverture des travaux.

A ce jour, le Cameroun enregistre de nombreux cas de cybercriminalité. Les chiffres de l’Antic font état de plus de 200 cas de piratage de compte Facebook et d’adresse mail, plus de 1200 cas d’usurpation d’identité notifiés, dont plus de 30 administrations publiques touchées et 50 cas d’infections des sites des administrations.

En créant l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication, le gouvernement prend la situation à bras le corps afin de protéger au mieux les citoyens et l’image du pays.

A la clôture des travaux, les participants reconnaissent la qualité des échanges et émettent les vœux de voir ce genre de séminaire se multiplier afin de maintenir en éveil les acteurs de la chaine judiciaire.

Pour le représentant du Minjustice, les 08 résolutions et recommandations de ces travaux seront transmises à qui de droit.

Il s’agit, entre autres, de « diligenter le processus de validation et de mise en œuvre de la stratégie nationale de cyber sécurité, identifier et généraliser le maintien de l’ordre public numérique afin de sécuriser le cyber espace et monter véritablement à l’assaut des prédateurs numériques, sensibiliser les populations et développer l’expertise nationale sur la cyber sécurité, renforcer le cadre juridique et réglementaire ; ou encore renforcer la coopération nationale sur la cyber sécurité, créer les corps spécialiser dans la magistrature et les forces de défense, veiller à la cyber sécurité et la cyber défense ».

Il est par ailleurs demandé de «  garantir la protection des données à caractère personnel à travers la mise en place d’un dispositif légal et réglementaire y afférent, intensifier la sensibilisation sur l’identification des usagers à travers l’ouverture des points de relais dotés des systèmes d’identification, le déplacement des caravanes mobiles, la communication de masse à travers les sms et la mise en place des bonus de communication ».