Cameroun: Encore des zones d’ombre sur la centrale hydro-électrique de Mékin

Malgré la mise en place progressive de cette structure les problèmes liés à la fourniture de l'énergie électrique demeurent Dans…

Malgré la mise en place progressive de cette structure les problèmes liés à la fourniture de l’énergie électrique demeurent

Dans sa logique de relance économique le gouvernement s’est résolu à diminuer le déficit énergique, une initiative qui vise davantage la construction et le renforcement des unités de production. C’est dans ce cadre qu’un ensemble de projets mettant en place des structures de production a été lancé dans plusieurs régions favorables. Entre la signature de l’accord de prêt pour le financement de la centrale hydro-électrique de Mékin – dont la cérémonie a eu lieu en Janvier dernier à Yaoundé entre les gouvernements chinois et camerounais- et l’installation des dirigeants de ce projet ce mercredi 6 juillet ? Il s’est passé 7 mois. Un laps de temps qui n’a pas désamorcé l’entêtement des associations qui ne sont pas convaincus de la pertinence d’un tel projet. Paul Gérémie Bikidik le président du Réseau Associatif des Consommateurs de l’Energie (R.A.C.E) est de ceux qui pensent effectivement que cette initiative est un véritable coup d’épée dans l’eau «je suis tenté de dire que ce barrage ne sert à rien dans la mesure où l’état du Cameroun a signé un contrat de concession le 18 Juillet 2001 qui donne la production, le transport, la distribution et la vente de l’électricité à un opérateur privé qui est Aes sonel. Donc aujourd’hui la plupart des problèmes qui se posent sont dans la production. Vous savez le réseau de transport est vétuste et saturé il faut absolument une fois produite que cette électricité soit transportée, donc privilégier la production à la réhabilitation des installations c’est mettre la charrue avant les b ufs».

Respecter le contrat de concession
Pour cet acteur de la société civile il est urgent d’appliquer la close du contrat qui prévoit de distinguer les taches des différentes parties dans ce processus «comme le prévoit l’avenant au contrat de concession signé en avril 2006, il faut créer une filiale autonome de transport d’électricité pour optimiser justement le transport d’électricité. Dans ce cadre, il est nécessaire que l’état fasse une pression sur l’opérateur Aes sonel qui s’oppose à la création d’une telle entité, bien plus la libéralisation de ce secteur d’activité serait profitable, en dépit de la loi votée dans ce sens rien n’a évolué». Pour conclure sur la question le président du R.A.C.E propose que l’état s’affranchisse du contrat de concession qui court jusqu’en en 2021 «l’état a des projets structurants mais qui sont mis à mal par le contrat de concession signé pour 20 ans». En clair, les propositions fondamentales pour progressivement sortir de cette galère sont de deux ordres, libéraliser le secteur électrique et refaire le réseau de distribution selon le R.A.C.E.

La centrale hydro-électrique de Mékin sera construite sur le fleuve Dja, elle devrait apporter une puissance supplémentaire évaluée à 12 mégawatts soutenue par une ligne d’évacuation d’énergie haute tension de 63 kilowatts sur une distance de 40 km. La structure financée à 85% par Exim Bank -Chine- pour un montant de 22 milliards de FCFA devrait aussi rendre possible la production annuelle de 500 tonnes de poissons.

Le transformateur électrique de Bonabéri à Douala au Cameroun
Journalducameroun.com)/n