Le jeune groupe trouve peu à peu sa place dans un univers dominé par la tendance mondaine
Hisser l’image de la musique chrétienne à une dimension hautement considérable, voilà ce qui motive ces jeunes. Des jeunes camerounais qui ont tôt fait de comprendre la place de Dieu dans la vie et de louer, en dépit du complexe qu’ils peuvent porter sur les épaules, du fait de ne pas être joué en discothèque ou régulièrement diffusé en radio, regrette Hervé Moussima, initiateur du groupe. Ils sont en effet au nombre de dix. Quatre filles et six garçons venus d’horizons divers, avec diverses expériences en la matière et dont la moyenne d’âge varie entre 20 et 30 ans. L’aventure démarre par une histoire d’amitié. Hervé Moussima, 25 ans mais porteur d’une grande expérience, et propriétaire d’un studio d’enregistrement, Soft Music. A la base il est pianiste, mais pour un groupe, il en faut plus que cela. C’est ainsi qu’il fait appel à des proches, qu’il a pour certains rencontrés sur les bancs et pour d’autres lors de multiples concerts qu’il donne aux cotés des artistes de renoms de la mouvance gospel au Cameroun. Comme chef d’orchestre, il fait appel à Obaker Samuel Lagloire (Sam Shekina), bassiste qui a travaillé des les orchestres Facta music en 2003 et Planet Praise jusqu’en 2007. A la guitare solo, Ambadagana Ntso joel, deux batteurs, Djambon Landry Pascal et Bamal Hans. Quatre chanteuses et un chanteur viendrons compléter la liste, Tatchi Ruth, étudiante en science économique, Atsobolo Anne Claire, étudiante en master droit des affaires, Epole Abang Patricia, titulaire d’un BTS en secrétariat de direction, Eyoum Kwedi Gaëlle, styliste – modéliste et Ngoma Essombe, étudiant en DESS en gestion banque et finance. C’est donc une grosse armada d’étudiants, travailleurs, chantres et musiciens bien rompus à la tâche qui donnent officiellement naissance en mai 2009 au groupe ESSOKA.
Nom du groupe et nom du premier album
Après la mise en place du groupe, les jeunes se mettent immédiatement au travail, plusieurs chansons sont déjà prêtes, il faut juste les compléter et passer en studio. Chose faite, et dont l’aboutissement sera le premier album autoproduit intitulé « Essoka », qui signifie le secret. Sortie officielle, le 05 juillet 2009. Les huit titres que l’on y trouve sont d’une richesse inestimable, d’une variété incontestable, naviguant entre les rythmes traditionnels africains et l’afro-soul, avec un message principal, le dévoilement d’un secret qui n’est autre, Jésus. Certes connu de tous, mais que Essoka voudrait dévoiler à sa façon et en chanson. Musiciens et chanteurs conjuguent les sons de la forêt, les rythmes de la savane et ceux de Douala. Les compositions inspirées par les évènements du quotidien, délivrent des messages de sagesse, d’amour, de paix.

En douala, en français comme en anglais, les jeunes chantent, étonnent, et charment quiconque les regarde sur scène. Des scènes, ils n’en n’ont peut être pas encore fait autant que leurs mentors que sont entre autres, Odile Ngaska, Logtega, Dick L’éphata ou encore Ella Sarah, mais comptent bien franchir et dépasser la barre. Le Centre culturel français de Douala les a convié à son plateau spécial fête de la musique le 21 juin dernier, eux qui ont séduit le public du Cabaret mélodies d’antan de Henri Njoh le 06 septembre dernier à l’occasion de la présentation officielle de leur album. Coté projets, le groupe qui va bientôt réaliser ses vidéogrammes envisage d’organiser l’année prochaine un festival de musique gospel, avant de rentrer la même année en studio pour la préparation de son prochain album. Tout cela bien sur, « si Dieu nous le permet », martèle Samuel Lagloire, Chef d’orchestre.
