Cameroun: Fin de campagne fructueuse pour la filière coton

Rendu à quelques semaines de la fin de la campagne, les achats ont atteint les 190.000 tonnes Le Cameroun a…

Rendu à quelques semaines de la fin de la campagne, les achats ont atteint les 190.000 tonnes

Le Cameroun a enregistré 190 000 tonnes d’achat de coton en graine dans le cadre de la campagne lancée en mi novembre. Soit, quatre mois seulement après son ouverture. Un chiffre qui vient confirmer les tendances de production à la hausse annoncées en début de saison par la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPCC) et la Société de développement du coton (SODECOTON). Le pays a pu obtenir ce chiffre d’affaire malgré les inondations des mois d’août et octobre 2012, qui ont dévasté ses trois bassins de production de coton. D’importantes surfaces dévastées on fait émettre des doutes sur les prévisions de production. Selon Oumaté Ousmane président de la CNPCC, à part les inondations, le coton a bien produit par rapport aux années antérieures. On a déjà collecté 190.000 tonnes vendues. C’est un grand succès pour nous les producteurs.

La fin de la campagne est prévue entre le 15 et 20 avril, soit plus d’un mois de commercialisation encore. Ce qui permet à Ousmane d’établir à un minium de 45.000 tonnes les prochains achats, pour porter la production nationale à environ 235.000 tonnes pour l’exercice 2012-2013, proche des prévisions initiales de 240.000 à 250.000 tonnes. C’est aussi une hausse par rapport à une évaluation à 227.000 tonnes faite en novembre à la suite des inondations. Largement supérieure aux 180.000 tonnes de 2011-2012, aux 162.000 tonnes de 2010-1011 et aux 111.000 tonnes de 2009-2010, d’après les statistiques officielles, cette belle performance traduit une remontée de la filière après une période de morosité due au découragement des producteurs consécutif à la chute des cours mondiaux en 2007. La filière doit cette embellie à plusieurs facteurs dont l’assainissement et la professionnalisation de la filière, qui bénéficie en outre du soutien des pouvoirs publics. La diminution considérable en 2010 du nombre de producteurs qui a été ramené de 350.000 à 250.000 avant de rebondir à 270.000 en 2012. Il s’est agit des personnes jugées coupables de vente directe de leur coton à l’extérieur du pays, notamment au Nigeria voisin, une activité considérée comme étant illégale aux yeux des autorités qui tiennent à la régulation d’une filière d’exportation de produits de base stratégique, au même titre que le cacao et le café. Pour qu’on les réintègre, il faut qu’ils remboursent d’abord leurs dettes. Le même mesure d’exclusion a été appliquée aux gens qui revendaient les engrais. Mais, pour bien augmenter la production, il faut des tracteurs. On a soumis une demande à ce sujet au ministère de l’Agriculture, révèle en outre Oumaté Ousmane, qui dit aussi souhaiter une mise à disposition gratuite des semences. Sauf que, reconnaît-il du reste, la SODECOTON ne peut pas donner la semence gratuite, parce qu’elle a ses huileries.

Le coton camerounais
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