Cameroun: Halte à la vente des médicaments de la rue!

Malgré les multiples rappels à l'ordre lancés par les pouvoirs publics la situation va crescendo Véritable phénomène de société, le…

Malgré les multiples rappels à l’ordre lancés par les pouvoirs publics la situation va crescendo

Véritable phénomène de société, le médicament de la rue semble à la fois être combattu et prisé. Dans campagnes comme dans les grandes métropoles du pays, les étals de ces médicaments jonchent les rues sous la canicule et la poussière en attendant les clients pour ne pas dire des victimes. Les plus téméraires poussent leur ardeur jusque dans les domiciles pour proposer leurs marchandises. Pour être sincère, c’est une activité qui nourrit bien son homme car il n’y a personne qui soit regardant de sa santé lorsque celle-ci chancelle. Le reflexe qui pousse à agir spontanément est celui d’aller n’importe où et de donner n’importe quoi, car la santé n’a pas de prix. Se débarrasser le plus vite possible de sa douleur, c’est la raison qui pousse les uns et les autres à se rendre assez régulièrement chez ces vendeurs.

Reste à savoir si ces jeunes aventuriers qui ne sont même pas capables pour la plupart d’expliquer la posologie ou le mode d’emploi de ces médicaments qu’ils vendent, sont conscients du danger qu’ils font courir à leurs clients. Un malade allergique ou une femme enceinte compliquerait dangereusement sa santé sur. Ces aussi sur ces étals qu’on retrouve des flacons de médicaments périmés dont l’action dans l’organisme au lieu de guérir contribue plutôt à empirer l’état de santé du patient.

Cet aspect apparent de la pauvreté n’est en réalité qu’un trompe-l’ il chez ces compatriotes qui affirment se débrouiller tout simplement. Selon l’une des voix les plus autorisées en matière de santé au Cameroun, ces médicaments assimilés à la drogue rapporteraient plus que la vente des armes dans le monde. Sur le plan économique, ces vendeurs ambulants des médicaments de la rue livrent une concurrence déloyale aux établissements agréés qui pourtant payent des impôts aux pouvoirs publics. Sur 100 cas d’accident de la circulation, 95 sont attribués aux conducteurs de mototaxis puisque ces conducteurs s’approvisionnent sur ces marchés de fortune qui vendent la mort en lieu et place de la santé. Il n’y a qu’à voir ces flacons de  »tramol », d’indométacine et de viagra qui écument ces comptoirs de fortune. Au nom de la santé et au nom des vies à préserver, la sonnette d’alarme mérite d’être tirée.

Un vendeur de rue des médicaments
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