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Cameroun : la grève des enseignants s’achemine au niveau supérieur

Le Syndicat des enseignants du supérieur (Synes) a brandi un préavis au ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur, fixant le…

Les enseignants du supérieur débutent la grève le 02 juin 2022

Le Syndicat des enseignants du supérieur (Synes) a brandi un préavis au ministre d’Etat ministre de l’Enseignement supérieur, fixant le début de la grève au 02 juin 2022.

Le vent de grève parti de l’Education de base le 14 février secoue les Enseignements secondaires depuis le 21 février 2022. Alors que le gouvernement se mobilise pour calmer ses ardeurs, la tempête souffle en direction de l’Enseignement supérieur.

Après les premières menaces de faire irruption dans le mouvement en soutien aux enseignants du secondaire les 28 février et 07 mars 2022, les enseignants du supérieur fixent le début de la grève dans les campus universitaires dès le 02 juin 2022.

Cette décision découle d’une réunion entre le secrétaire général du Synes et les coordonnateurs Synes des universités d’Etat, tenue le 17 mars  2022. La rencontre faisait suite selon le communiqué du syndicat, à l’ignorance par le gouvernement, des problèmes des enseignants du supérieur dans le processus de dialogue social visant à répondre aux revendications des enseignants du secondaire et de l’Education de base.

Ainsi, le syndicat « exige du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, de faire payer à échéance, la première tranche de la prime de modernisation de la recherche pour l’année 2022 ; lui demande de communiquer, avant la fin du mois de mai 2022, un échéancier raisonnable d’apurement de toute la dette académique des universités d’Etat ; invite les enseignants du supérieur à suspendre toutes les activités académiques à compter du 02 juin 2022 (…) »

Dans son communiqué du 28 février 2022, le Synes rappelle au gouvernement les privations de droits faites aux enseignants du supérieur « depuis belle lurette ». Il s’agit entre autres des « heures complémentaires, encadrement des mémoires et thèses, jurys de soutenances, vacations, etc. ». Le mouvement syndical y propose aussi « la tenue effective du Forum national de l’éducation afin d’examiner les problèmes qui minent le système éducatif camerounais ».

Ainsi, à la lecture du préavis de grève, le gouvernement dispose de deux mois une semaine pour traiter les revendications des enseignants du supérieur. Mais, l’on se demande si ce préavis ne constitue pas un moyen de chantage de la part des enseignants du supérieur qui profitent de la forte mobilisation de leurs homologues du secondaire pour se lancer dans cette aventure.