Le ministre de la communication indique une violation des règles en vigueur
Il n’y a pas d’affaire sky!
La radio privée camerounaise de la capitale Yaoundé, Radio Sky One, a été fermée hier lundi pour « entorses multiples » à la loi, selon des sources proches du ministre de la Communication. Les autorités affirment que ce n’est pas une cabale ciblée. Il n’y a pas une affaire Sky One. Il y a simplement une mesure de régulation que l’autorité compétente a jugée utile de prendre par rapport à des dérives multipliées dans ce secteur d’activités. C’est en ces termes que Jean Tobie Hond, le chef de la division juridique et du contentieux du ministère de la Communication, a commenté cette décision ministérielle dans un entretien accordé au poste national. Une position qui est aussi celle du ministre Issa Tchiroma. La radio Sky One est fermée pour entorses multiples aux lois régissant le secteur de la communication au Cameroun. A-t-il déclaré.
Des locaux mis sous scellés
Les locaux de la radio ont été mis « sous scellés » lundi. Son promoteur, Joseph Angoula Angoula, a déclaré ne pas avoir été informé de cette décision avant son exécution, qui s’est déroulée sans heurts. Selon lui, la radio avait reçu du ministre de la Communication une demande de suspension visant une émission de « médiation sociale », diffusée depuis près de deux ans et intitulée « Le Tribunal ». L’émission a été annulée, mais aussitôt été remplacée par une autre libellée différemment, mais avec la même ligne éditoriale. Une vision qu’Angoula Angoula a rejeté dans une interview accordée au journal le jour, il affirme que « La tribune du peuple » est différente du « tribunal du peuple » tout simplement parce que la dénonciation, ce n’est pas le jugement. Nous continuons de recevoir des cas de personnes qui se sentent abusées dans leurs droits et qui dénoncent tout simplement. Peut-être qu’on n’aura plus l’occasion d’appeler les accusés en direct sur le plateau. Mais on les appellera en off.ajoute-t-il.
Une initiative diversement appréciée
L’affaire qui a débuté le 6 août dernier avec une lettre du ministre Issa Bakary Tchiroma. Il était demandé au promoteur de « bien vouloir. mettre fin à l’émission Le tribunal ». Cette demande faisait aussi suite à une correspondance du ministère des Relations extérieures qui avait saisi le ministre de la communication le 31 juillet précédent. Il lui suggérait de prendre « des mesures appropriées » vis-à-vis de cette émission où des « auditeurs et présentateurs ont vertement critiqué les autorités congolaises et nommément le président de la République ». Face à cette demande de la tutelle, Sky One crée le programme « La tribune du peuple » au contenu quasi identique à la précédente.
Dans l’émission incriminée des personnes venaient poser des problèmes que l’animateur se chargeait de régler. L’émission connaissait un certain succès auprès des auditeurs, notamment à ses débuts lorsque les affaires tranchées étaient de simples affaires de m urs. Ces derniers temps, de plus en plus de personnalités étaient visées. Dans les milieux autorisés, on affirme que certaines personnes ce servaient de ce média pour régler des comptes. Plusieurs informations de sources non officielles pensent que les nouvelles orientations du programme objet du litige sont intervenues parce que le promoteur avait des protections. Fait particulier la presse habituellement sévère à l’encontre de telles décisions semble satisfaite, tout comme une bonne partie de l’opinion.
Les autorités ont néanmoins laissé percevoir que la mesure n’est pas définitive. S’ils donnent des garanties qu’ils vont respecter la déontologie et le cahier de charges, nous allons rouvrir la radio, a assuré le ministre de la communication.

Journalducameroun.com)/n