Selon un récent rapport de la Conac, la région a lâché du lest dans la riposte et chute de la première place à la huitième.
La région de l’Adamaoua apparaît comme une zone propice à la corruption. Ce que révèle le rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption. Copie présentée le 13 mai dernier.
La rapport renseigne que les secteurs où la corruption est accrue sont les finances, le foncier, les milieux scolaires et académiques.
Cette dégringolade de la région de l’Adamaoua qui a longtemps été un modèle de lutte contre la corruption remonte à 2019. Et cela peut s’expliquer par un relâchement dans la lutte,
« il y a une sorte de relâchement dans la gestion des fonds publics. Cela peut s’expliquer par l’affectation des nouveaux responsables dans la région. Ceux-là sont venus avec leurs habitudes pour gangrener la chaîne, » explique Hamadou Ibrahim, membre de la société civile.
Face à cette situation, la Conac sous l’égide de son président, Dieudonné Massi Gams a procédé à l’organisation d’un atelier pour évaluer le plan d’action dans la région. Pour Dieudonné Massi Gams, « personne n’ignore aujourd’hui combien la corruption accentue la pauvreté de nos populations locales, et prive en partie, l’Adamaoua de son riche potentiel. Pour cette raison, nous devons combattre énergiquement cette gangrène ».
Et pour le gouverneur de l’Adamaoua, Kildadi Taguiéké Boukar, il est important que la région retrouve la première place et toutes les forces sont nécessaires. « Il faut remobiliser tous les acteurs de la vie sociale afin de combattre les vecteurs de la corruption. Nous allons mettre en place de nouvelles stratégies pour réduire ce phénomène à sa plus simple expression ».