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Cameroun: Le gouvernement invite au calme

Le ministre de la communication dans un point de presse a évoqué la situation de Douala et invité les populations…

Le ministre de la communication dans un point de presse a évoqué la situation de Douala et invité les populations au calme

Le gouvernement demande le soutien de la presse et se mobilise
Le ministre camerounais Issa Tchiroma Bakary de la communication, a fait savoir mardi que les populations ne se devaient pas de suivre les mots d’ordre à manifester lancés par certains politiciens pour ce mercredi 23 fevrier2011. Le ministre Issa Tchiroma en pédagogue a fait savoir que ce qui arrivait dans certains pays du monde ne devait pas être pris comme prétexte pour faire des soulèvements au Cameroun. Selon lui les années de braise sont derrière et par expérience, il sait que cela ne peut être une solution, surtout que le pays est déjà en train de retrouver un peu de crédibilité. C’est maintenant que le Cameroun commence à récolter les fruits de son long sacrifice, et c’est au même moment que certains choisissent de vouloir priver les camerounais de jouir de ces fruits. Leur but est de mettre le chaos et comme cela, ils viendront après prendre le pouvoir, un pouvoir qu’ils veulent prendre par effraction parce qu’ils ne réussissent pas à le prendre par des voies légales et cela en vous sacrifiant et en sacrifiant vos enfants, alors que eux sont protégés ainsi que leur enfants a déclaré le ministre porte parole du gouvernement. Le ministre de la communication a par ailleurs invité les journalistes à ne pas jouer la carte de la déstabilisation. Pour sa part, Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’enseignement supérieur et porte parole du rassemblement démocratique du peuple camerounais, a fait savoir que dans leur rang l’heure était à la sérénité.

Même si le ministre Tchiroma ne l’a pas clairement indiqué, on apprend de sources policières que le pouvoir est en état d’alerte et semble avoir tiré de nombreuses leçons des émeutes de février 2008. Cette journée du mercredi 23 février 2011 permettra donc de tester la capacité de la contestation camerounaise à provoquer des remous. Depuis les émeutes de 2008, peu de choses ont changé et pourtant de nombreux experts doutent de la capacité immédiate pour la population de faire trembler le régime. Car le régime jouit d’une certaine stabilité, qui rend la perspective d’un vrai soulèvement moins probable. D’un autre côté, malgré leur lassitude vis-à-vis du régime en place, les camerounais dans leur majorité haïssent la classe politique qu’elle soit de l’opposition ou du pouvoir. Par ailleurs, avec le déclin des partis politiques, la faiblesse de la société civile, et les divisions perpétuelles créées par les suspicions de connivence, il y a très peu de groupes capables de transformer des accès de mécontentements isolés en crise nationale. Pour les autorités, les camerounais ne doivent pas suivre les exemples des pays où sont intervenus le chaos et le désordre.

Le ministre Issa Tchiroma (porte parole du gouvernement camerounais) a donné un point de presse ce 22 février à Yaoundé
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