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Cameroun: Le marché de Nkol-Eton détruit à Yaoundé

La communauté urbaine veut assainir l'endroit et structurer son exploitation à des fins de commerce De nombreuses commerçantes désormais sans…

La communauté urbaine veut assainir l’endroit et structurer son exploitation à des fins de commerce

De nombreuses commerçantes désormais sans stand de vente
La communauté urbaine de Yaoundé la capitale camerounaise a procédé ce mardi, 21 septembre 2010, à la destruction du petit marché de Nkoleton, un quartier situé non loin du quartier résidentiel de Bastos. Aux environs de 10 heures 30 locale, des engins sont entrés dans le marché et ont cassé les petits étalages qui servaient de points de vente à de nombreuses gérantes de petit commerce. Nous allons faire comment mon fils, s’interroge une dame; on nous avait dit qu’il va venir casser mais on se disait qu’il devait attendre encore un peu parce que c’est la rentrée scolaire et que maintenant ils savent que les parents comme nous doivent se débrouiller pour payer l’école aux enfants, nous a déclaré une dame dont les produits étaient étalé à même le sol. Du côté de la communauté urbaine, on affirme que les personnes qui occupaient le marché de Nkoleton avaient été averties de ce que l’endroit devrait être détruit. Dans les coulisses, on reconnaît aussi que le récent incendie qui s’est déclaré dans ce marché il y a une dizaine de jour aurait précipité la décision de casser. Après le feu qui avait brulé l’autre jour, on a vu les gens de Tsimi (Agents de la communauté urbaine), venir mettre des croix sur certaines boutiques et dire qu’on devait détruire le marché; je savais que c’était sérieux parce que le délégué lui-même est venu ici deux fois nous déclare un ancien occupant des lieux. Les opérations de destruction permettront de construire des points de ventes plus sécurisés pour les populations. Au total ce serait près de 40 étalages de ventes tenus par des femmes qui ont été détruits. On dénombre aussi une vingtaine de boutique. Certains observateurs ont salué l’initiative de cette destruction. Le problème c’est que les gens croient qu’il faut simplement s’installer et on peut vendre; personne ne veut par exemple respecter les règles d’hygiène, on verse la poubelle partout et c’est là le problème a commenté un des nombreux curieux qui assistait à la destruction.

La méthode Tsimi critiquée
Pourtant, tous n’approuvent pas la méthode de la communauté urbaine, qu’on accuse de ne pas être ouverte au dialogue. Nous n’avons rien contre les plans d’assainissement de la ville, moi ce qui m’embête c’est le manque d’ouverture du délégué du gouvernement; nous lui avons fait une requête, où on lui présentait nos titres fonciers et nous avons demandé que la communauté nous fournisse les plans de construction qui pour eux étaient conformes aux exigences d’embellissement; ils n’ont pas répondu et sont venus casser, voilà ce qui nous dérange nous a déclaré une des victimes de la casse. De nombreuses victimes des destructions déclarent que la communauté urbaine ne leur a donné que 7 jours de préavis, très insuffisant pour pouvoir se réorganiser. Dans certains marchés, on donnait des préavis de 3 mois, nous a fait savoir une dame. Autre point de confusion, Certains bâtiments sur les mêmes lignes n’ont pas été détruits. La communauté urbaine a fait savoir qu’elles le seront. Le fait que ces bâtiments servent d’habitation a fait qu’on leur accorde un délai supplémentaire. Il y a une dizaine de jours un violent incendie s’était déclaré au petit marché de Nkoleton. Mis en cause, la vétusté des installations électriques. Les autorités administratives qui étaient descendues sur les lieux avaient demandé à la communauté urbaine de prendre des mesures appropriées pour prévenir ce genre d’incident. Officiellement, il n’existe pas de marché à Nkoleton. Les premiers commerçants s’y sont installés progressivement et d’autres ont suivi. La communauté urbaine de Yaoundé a toujours voulu détruire ces installations, mais tardait à se décider. Malgré l’illégalité de son existence, ce petit marché servait de point d’approvisionnement en vivres et autres cultures. Il était aussi un point de perception de petites taxes pour la commune de Yaoundé 1er. Aujourd’hui, on nous abandonne alors que nous payons toujours les taxes et tout ça ce n’est pas normal, a indiqué une victime.

les commerçante sont dépassé par les évènements
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