Depuis quelques jours déjà, les populations de cette partie du pays ont les pieds dans l’eau, conséquences de fortes pluies
Le retour de la saison des pluies une fois de plus ne passe pas inaperçu dans la région de l’Extrême Nord, précisément dans le département du Mayo Danay. Depuis quelques jours déjà, les populations de cette partie du pays ont les pieds dans l’eau, pour parler comme cette riveraine interviewée par la chaine de télévision nationale qui affirme qu’elle a été surprise en pleine nuit par l’eau qui est entrée par sa cuisine avant de se répandre dans toute la maison. Immédiatement a-t-elle continué, elle a réveillé tous ses enfants et ils se sont réfugiés à l’école publique de la localité où se trouvaient déjà beaucoup d’autres habitants de la localité. Selon les premiers bilans, les dégâts ne sont pas négligeables : Des sans-abris de plus en plus nombreux, des habitations englouties sous l’eau ou écroulées, des champs de mil, d’arachides et des exploitations cotonnières complètement lessivés. La majorité des habitations faites en terre sont écroulées.
Le niveau des pluies avoisinerait 150mm. Les ravages sont plus importants dans les zones de Wina, Datcheka et Doukoula. Les espaces commerciaux des villages sont aussi sous les eaux. Selon le maire de Gobo révèle une source d’information, le canton de Bougoudoum est menacé d’engloutissement total. On se souvient qu’en 2012, toujours dans le Mayo Danay, la barre des sinistrés avait dépassé 30.000 au mois de septembre. Les fortes pluies torrentielles qui s’abattaient au mois des rentrées scolaires avaient donné des insomnies aux autorités locales qui craignaient le pire. Du coup, un élan de solidarité c’était crée. Une mission des Nations Unies avait séjourné dans cette partie du pays, pour porter secours aux sinistrés de la montée des eaux. La mission était conduite par le Docteur Charlotte Fati Ndiaye, coordonnatrice et résidence par intérim de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Cette délégation de l’ONU a visité les zones sinistrées dans le souci de faire l’état des besoins non encore couverts par l’assistance humanitaire, afin de rendre la vie favorable aux populations. Avec ce mois de septembre qui s’annonce à nouveau, vivement que les mesures soient prises pour que les catastrophes de l’année dernière ne se reproduise plus.
