Dans un communiqué, le parti relate sa part des faits du vendredi 13 mars à Garoua. Il accuse à nouveau « le régime illégal et illégitime de Yaoundé » d’avoir essayé d’attenter à la vie du principal opposant au président Paul Biya.
Rien n’y fait. Malgré le démenti de la Gendarmerie nationale et la sortie du gouvernement rejetant les accusations, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) campe sur sa position : « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) informe l’opinion publique nationale et internationale que le Président élu, Maurice Kamto, a échappé le vendredi 13 mars 2020 à un assassinat à Garoua, capitale régionale du Nord au Cameroun ».
Et le secrétaire national adjoint du parti, Roger Justin Noah, qui réitère ces accusations dans une déclaration raconte : « En effet, trois individus, en tenue civile, à bord des motocyclettes, roulant à hauteur du véhicule du Président Kamto, se sont approchés de sa portière, après avoir filmé successivement toutes les plaques d’immatriculation des véhicules du cortège. C’est alors que l’équipe de sécurité a entrepris d’appréhender les concernés. Après que l’un des trois se soit enfui sans raison, les deux autres, dont l’un porteur d’une arme à feu, se sont présentés, sous la pression de la foule, comme étant des membres des forces de sécurité gouvernementale. Face à ces faits, le suspect porteur de l’arme, le nommé Ngwe Jean Fils, protégé de la fureur des populations, a été conduit, sain et sauf, aux services du Gouverneur de la Région du Nord avec son arme et la motocyclette qu’il conduisait ».
Le parti rappelle que ces faits surviennent après « la déclaration du Président Elu faite le 25 novembre 2019, faisant état d’un projet sombre du régime de monsieur BIYA visant son élimination physique ainsi que celle des alliés et autres cadres du MRC ». Cette formation politique de l’opposition note par ailleurs que « le régime illégal et illégitime de Yaoundé est déterminé à attenter aux jours du Président élu par les Camerounais et n’hésite pas à mobiliser les services de sécurité pour y parvenir ».
Il est à noter que depuis les évènements du vendredi 13, le président national du Mrc ne s’est pas prononcé.