Culture




Cameroun : le Ngondo cherche la reconnaissance

C’est par l’élaboration d’un dossier technique que les chefs traditionnels sawa souhaitent faire enregistrer ce festival traditionnel au patrimoine immatériel…

Les chefs sawa veulent faire reconnaitre le Ngondo. journalducameroun.com

C’est par l’élaboration d’un dossier technique que les chefs traditionnels sawa souhaitent faire enregistrer ce festival traditionnel au patrimoine immatériel de l’Unesco.

 

S’il y a bien un patrimoine culturel aussi populaire en pays sawa et qui fait courir grand monde, c’est bien le festival du Ngondo. Bien qu’il soit célébré annuellement, les gardiens de la tradition sont engagés à davantage pérenniser cet héritage culturel.

Les chefs Sawa puisent aussi leur motivation dans un souci de faire reconnaitre le Ngondo au niveau international. Pour eux, lorsque le festival accèdera à la reconnaissance mondiale des valeurs de ses us et coutumes, ce sera une aubaine pour lui et le permettra de préserver encore plus son essence.

Et pour ce faire, ils ambitionnent faire appel à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, Unesco. L’initiative se matérialise au travers de la rédaction d’un dossier technique à cet effet. Elle se fait autour du président en exercice du Ngondo, Essaka Ekwala chef du canton Deido.

A ses côtés, le chef du canton Bell, Jean Yves Eboumbou Douala Manga Bell et l’inspecteur général du ministère des Arts et de la Culture, Minac, Théophile Eyango. Le représentant du Minac dit avoir initié cette rencontre afin de mieux affuter les arguments du Ngondo.

Pour Théophile Eyango, il est alors question de mettre toutes les chances du côté camerounais pour que le dossier une fois déposé, connaisse un véritable succès, « avec l’accord des dépositaires du Ngondo, le ministère a souhaité que nous revenions travailler sur le formulaire technique afin de faire quelques réajustements en tenant compte des observations qui ont été faites sur le dossier du Ngoun (festival culturel du peuple Bamoun) » a-t-il indiqué.

Les grands esprits sont d’ores et déjà à pied d’œuvre. La rédaction bouclée, va suivre l’étape de relecture du dossier et par ailleurs, le consentement populaire des grandes familles sawas.