Une session mixte de l’Assemblée générale du Gicam a validé les statuts et le règlement intérieur
Dans son exposé des motifs le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a clairement reconnu que les dernières élections du bureau intervenues il y a environ deux ans ont été dommages pour l’ensemble de la structure, tellement les séquelles sont profondes. C’est l’une des principales raisons qui ont suscité les réformes adoptées[i Les soubresauts qui ont ponctué le renouvellement du Bureau du Groupement il y a environ deux ans ont mis en lumière quelques faiblesses dans la gouvernance de l’Organisation.
Plusieurs dispositions des textes fondateurs du GICAM se sont en effet avérées inadaptées au contexte et aux mutations de l’environnement global. D’où le besoin d’actualisation, besoin d’autant plus urgent que les défis sont non seulement plus nombreux, mais aussi et surtout plus complexes et plus pressants] a justifié Olivier Behlè. Conformément au texte adopté ce 17 Juin 2001, la réforme porte sur trois principaux points, d’abord le bureau exécutif; il est remplacé par un conseil d’administration de 12 membres dont un président; un 1er vice-président; un 2e vice-président; quatre membres experts; cinq autres membres. A cela s’ajoute la création d’un conseil de stratégie.
Faire face à la concurrence
Une structuration qui s’explique par un souci d’efficacité, ce que confirme Olivier Behlè: [i le nombre réduit des membres du conseil d’administration obéit au souci d’efficacité. En effet, le bureau actuel compte 24 membres pour une moyenne de participation aux réunions d’environ 8 à 10 membres seulement. Par ailleurs, très peu sont les membres qui s’impliquent véritablement dans le fonctionnement du bureau. Le conseil de stratégie est un organe intermédiaire constitué de 24 membres dont les 12 membres du conseil d’administration et 12 autres membres. Ce conseil est l’organe de réflexion stratégique du groupement dont la mission générale est l’identification des dispositions et des moyens visant à améliorer les performances du Gicam». La deuxième réforme concerne la plus grande prise en compte des PME. Même les observateurs y voient une contrattaque à la stratégie des organisations patronales concurrentes qui en ont fait leur champ de récolte notamment Entreprise du Cameroun (e.cam) mis en place par des anciens membres du bureau du Gicam dont la liste a été battue lors des dernières élections. Au Gicam on ne partage pas cette lecture il est question pour le Gicam de promouvoir en son sein une organisation de cette catégorie d’entreprises par filières. Cette structuration devrait ensuite permettre -à court ou à moyen terme- aux pme ainsi organisées de solliciter une adhésion au Gicam au titre d’organisations professionnelles, le but visé ici étant une défense plus appropriée des intérêts des pme par le groupement. La troisième et dernière réforme préconise: «l’avènement d’un conseil d’administration plus solidaire et professionnel». Ces textes ont été adoptés dans le cadre de l’Assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue juste après celle ordinaire ayant eu lieu quelques minutes plutôt, cette dernière assise a validé les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2010.
