La structure va soutenir davantage le secteur informel
C’est depuis 2003 que le Piaasi, le projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel, a été mis en place avec les ressources issues de l’initiative des pays pauvres très endettés PPTE. Ces ressources avaient été évaluées à environs 9 milliards 695 millions 900 milles francs CFA. mais il faut dire que c’est depuis le mois de juillet 2005 que le piassi est véritablement mis en uvre dans le cadre d’une première phase pilote qui s’étendait de 2005 à 2007.
Cette première phase a permis à terme la création du FAASI le fonds d’appui aux acteurs du secteur informel. Le gouvernement camerounais par le canal du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Zacharie Perevet, président du comité de pilotage du piaasi, a pu débloquer un montant de 4460902000 francs CFA entre 2005 et 2008.Il est question aujourd’hui d’intensifier l’action du piaasi dans toutes les régions du pays. D’où l’implication des délégués départementaux du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle dans la bonne exécution des misions du piaasi. Le ministre Zacharie Perevet qui tient à ce projet, a pour objectif non seulement d’assurer une bonne synergie dans la mise en uvre de ce projet, mais aussi amener les délégués départementaux à contribuer à la réussite du projet notamment en recevant les projets des jeunes du secteur informel et veiller à les acheminer au niveau des délégations régionales tout en veillant au respect de la représentativité des 280 arrondissements que compte le Cameroun. Même si beaucoup reste encore à faire il faut dire que le piaasi a déjà pu couvrir près de 232 arrondissements à travers le pays.
Les objectifs du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle visent entre autres, la formation des acteurs du secteur informel, il s’agit en fait de leur apporter des connaissances nécessaires devant leur permettre de bien gérer leur affaires, leur apporter des financements adéquats pour la mise en orbite, la matérialisation de leurs projets. A cela s’ajoute l’organisation de acteurs eux-mêmes dans le processus de gestion de leur projets à court, moyen et long terme. Il convient de noter que depuis 2005, le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a reçu près de 25 765 dossiers de demandes d’appui : 3765 demandes en 2005, 4000 demandes en 2006, 10000 en 2007, et 8000 demandes en 2008.d’autres chiffres éloquents montrent aussi que le piaasi est résolument lancé dans la lutte conte le chômage des jeunes car 5012 micro-projets ont été financés, à hauteur de 40 millions de francs CFA en 2005, 710 millions de francs CFA ont servi au financement de 940 en 2006, 160 millions en 2007, 1 milliard 312 millions en 2008. Au ministère de l’emploi et de la formation professionnelle une source indique que plus de 20000 demandes attendent toujours des financements. Depuis son lancement le piaasi a déjà créé près de 5012 emplois directs et 15530 emplois indirects.
Le piaasi rencontre aussi des difficultés dans son fonctionnement. C’est le cas des recouvrements des crédits octroyés à certains promoteurs qui ne veulent pas toujours rembourser. Concernant les crédits octroyés en 2006, on peut néanmoins signaler que 86 millions 115 milles 952 francs CFA ont été recouvrés, pour ce qui est des crédits de 2007, 41 millions 576 879 francs CFA ont pu l’être. Au cours de l’année 2009, le piaasi entend s’investir d’avantage dans son programme de renforcement de ses activités , encadrer et suivre tous les acteurs impliqués dans le secteur informel qui constitue un maillon important de l’économie nationale. La bonne marche d’un tel projet ne peut que résulter de la mise en marge des considérations politiques et ethniques qui malheureusement s’imposent encore comme de véritables goulots d’étranglement aux projets gouvernementaux.
