Les autorités sanitaires notent un recul de la maladie, par rapport à l’année 2008 où ce taux était de près de 40%
Le taux de morbidité du paludisme à la fin 2014 au Cameroun se situait autour de 29% contre 40% dans les années 2008, d’après les chiffres du Programme national de lutte contre cette maladie. «Il y a une réduction de la morbidité», se félicite le Secrétaire permanent du PNLP, le Dr. Etienne Fondjo, qui a accordé un entretien dans la presse publique mercredi, 25 février.
En épidémiologie, le taux de morbidité correspond au rapport qui mesure l’incidence et la prévalence d’une maladie auprès d’une population donnée.
Pour ramener les chiffres à la baisse, les autorités sanitaires camerounaises comptent sur une plus grande vulgarisation de l’usage des moustiquaires. A ce propos, le PNLS prévoit la distribution de 12,5 millions de moustiquaires à longue durée d’action (Milda) cette année, grâce à une subvention de près de 51 milliards de F CFA accordée à la mi-février par le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.
«C’est une moustiquaire pour deux personnes. Donc 12,5 millions de moustiquaires seront largement suffisantes pour le pays», estime le Dr. Etienne Fondjo.
Outre la distribution des moustiquaires qui devrait garantir la «couverture universelle» des populations, le PNLP envisage, avec les ressources du Fonds mondial, de mettre en route une stratégie de prévention du paludisme chez les enfants de 3 à 59 mois dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord. Il s’agit d’une «chimio-prévention du paludisme saisonnier», explique-t-on. D’autres actions sont prévues pour assurer la gratuité du traitement du paludisme simple et du paludisme grave chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.
