Du 29 mai au 06 juin se déroulera la 14ème édition de ce festival Panafricain de cinéma qui au fil des années a toujours su trouver la force d’innover
De nombreuses surprises
L’annonce sera faite officiellement ce lundi 24 mai, face à la presse au siège de l’association promotrice de l’évènement à 15 heures locales. Dans les coulisses, on annonce déjà d’importantes innovations. Le festival depuis deux ans est devenu une véritable compétition où tous les types et genres du cinéma africain peuvent s’exprimer en toute liberté. La 14ème édition maintient cette option devenue incontournable après 12 ans de simples projections. Nous ne regrettons pas ce choix de départ. Mais en même temps, sur la durée, il nous est apparu que l’intérêt pour les discussions autour des films ne passionnaient pas tant les cinéastes, heureux lorsqu’ils étaient acclamés et très en colère lorsqu’il leur était reproché quoi que ce soit par rapport à leur film a précisé Bassek Ba Kohbio, le père du festival, qui place d’ailleurs l’année 2010 sous le signe des grandes réformes. Désormais, en plus de l’«Ecran d’honneur» qui consacre une carrière de réalisateur, de comédien ou de producteur de cinéma africain, la compétition officielle comprend cinq sections dont les différentes composantes seront dévoilées lors de la conférence de presse. De même pour la première fois la littérature s’invite au festival avec un hommage rendu à de grands noms de la littérature africaine. Un choix qui explique le thème général de cette édition: «Cinéma et littérature». L’objectif, inspirer une rencontre professionnelle qui regroupera une trentaine de professionnels (écrivains et cinéastes) et des personnes concernées par le sujet. La grande première du 26 mai au palais des Congrès en sera une manifestation concrète.
Des activités parallèles plus importantes
Un accent particulier sera mis pendant cette 14ème édition sur la formation. Le retour des «classes de cinéma» devrait refaire vivre l’ambition de formation qui avaient été abandonnée ces trois dernières années pour des raisons techniques. Des grands noms de la critique du cinéma sont annoncés et pour ceux qui seront choisis une formation pertinente leur sera proposée. Il a aussi, le retour des projections pour enfants et l’animation au village du festival d’un «espace-images pour enfants» afin qu’ils se familiarisent avec l’univers cinématographique. Toujours pour cette année est envisagé un hommage-rétrospective à Sotigui Kouyaté, comédien burkinabè récemment décédé et ayant légué un héritage cinématographique immense à l’Afrique entière. Un autre hommage sera rendu à Cheick Oumar Sissoko, le cinéaste malien. Le cinquantenaire s’invite aussi à cette édition des Ecrans noirs. Une vingtaine de longs métrages africains produits depuis 1960 seront diffusés à travers la ville. Certains des réalisateurs de la première heure seront invités. Pour les projections qui se dérouleront au palais des Sports, une introduction rappelant un pan de l’histoire du cinéma africain sera éventuellement délivrée par un critique ou un cinéaste. Un forum consacré au film documentaire avec des objectifs de coproduction réunira une vingtaine d’auteurs et producteurs de projets de films documentaires d’Afrique et d’Allemagne. Ils se partageront leurs expériences de démarches et envisageront des coproductions. Ce forum en est à sa troisième édition.

Un cocktail d’une semaine, taillé à la mesure de chacun
Les Ecrans noirs en cette année du cinquantenaire ce sera une véritable fête du cinéma. D’abord la cérémonie solennelle d’ouverture avec montée des marches au palais des Congrès, le 27 mai à 18heures. L’inconditionnel village du festival sera situé à l’esplanade du palais des Sports, plus sécurisé et plus grand, avec un maximum de confort pour les participants et des visiteurs. Lieu d’animation principale du festival, il sera ouvert aux entreprises partenaires qui pourront s’y déployer. Les activités culturelles y seront privilégiées, de même que des stands exposant la diversité culturelle et la richesse artistique du Cameroun. De nombreuses autres activités seront associées pour les inconditionnels des ambiances festives en marge des activités plus techniques. Un atelier de perfectionnement sera organisé à l’intention des critiques de cinéma. Les stagiaires viendront des pays de l’Afrique Centrale. Les encadreurs seront désignés par la Fédération africaine de critiques de films. L’organisation a mis aussi un point d’honneur à l’ordre et à la sécurité. Obligation d’accréditation pour les journalistes, interdiction de vente de photos au palais des Congrès, espace pour vente de photos au village du festival. Enfin la cérémonie de clôture, avec ses résultats sera accompagnée de la montée des marches, le cocktail est assuré pour une semaine de passion et de cinéma.

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